Nouvelle stratégie des talibans dans leur combat contre l’occident. Ils utilisent les réseaux sociaux pour obtenir des informations sur l’ennemi. C’est ce que révèle un rapport du gouvernement australien sur les réseaux sociaux et la défense rapporté par le journal australien The Sunday Telegraph.
Les talibans utiliseraient par exemple des photos de profil Facebook de femmes pour demander les soldats de la coalition en amis et obtenir des renseignements sur les troupes. Le Telegraph explique qu’une majorité des personnes interrogées dans le rapport de la défense australienne étaient trop confiantes envers leurs contacts Facebook et divulguaient trop d’informations.
«La plupart d’entre eux n'ont pas compris que les personnes utilisant de faux profils, qui se font peut-être passer pour des amis d’enfance, pouvaient obtenir des informations et des mouvements. Peu d’entre eux considèrent les possibilités qu’offrent les traitements de données et comment des modes de comportement peuvent être identifiés sur la durée.»
58% des employés de la Défense n’ont pas eu de formations sur la sécurité des réseaux sociaux. Les soldats australiens bénéficient désormais de réunions d’informations sur les réseaux sociaux.
Wired explique que le gouvernement australien est particulièrement vigilant après que des extrémistes à la recherche d’un soldat afghan en entraînement se sont infiltrés dans une base et ont tué trois soldats australiens. Une attaque qui fait partie d’une série d’offensives de l’intérieur par les Talibans.
En 2007, des soldats américains avaient publié des photos d’hélicoptères Apaches en affichant leurs données GPS. L’armée avait alors reconnu:
«L’ennemi a pu déterminer la localisation exacte des hélicoptères à l’intérieur de la base et conduire une attaque au mortier, qui a détruit quatre Apaches AH-64.»
Il est aussi conseillé aux soldats de la coalition de désactiver les options de géolocalisation, qui indiquent d’où les photos et les posts ont été publiés.
S’il n’est pas avéré que les talibans ont attaqué les troupes australiennes à la suite d'un espionnage sur Facebook, ces faux profils marquent le début d’une guerre sur les réseaux sociaux. Selon Wired, «les prochaines actions d’espionnage numérique pourraient causer de vrais dégâts».
Les amis et les familles des soldats les mettraient eux aussi en danger en publiant trop d’informations personnelles sur Facebook.