Des théories du complot ont éclaté aux Etats-Unis après que l’administration de sécurité sociale américaine (SSA) a publié une annonce selon laquelle elle achetait 174.000 balles.
Associated Press résume les rumeurs qui circulent sur certains sites Internet: ils se demandent pourquoi l’agence qui vient en aide à la veuve et à l’orphelin aurait besoin d’autant de munitions. Elle cite par exemple le site Infowars qui explique «ce n’est pas bizarre de suggérer que l’administration de la sécurité sociale achète des balles en vue pour se préparer en cas de troubles civils».
The Daily Beast cite une hypothèse «évidente» (au second degré) du Daily Caller.
«Potentiellement chaque balle représente un Américain mort. Dans ce cas-là, pourquoi est-ce que le gouvernement américain voudrait que la SSA tue 174.000 de nos citoyens, même en période de troubles civils? Ou est-ce leur but de tuer 174.000 militaires de la nation et de les remplacer par des forces spéciales du département de la sécurité intérieure, loyales à l’Administration et non à la Constitution?»
Face à ces allégations, Associated Press explique que l’administration de la sécurité sociale a dû lancer un blog sur son site Internet pour expliquer cet achat. «Il s’avère que l’explication n’est pas aussi tentante qu’une accumulation d’armes pour se défendre contre des citoyens séniors indisciplinés», explique l’agence de presse.
L’administration en question emploie environ 300 inspecteurs qui vont sur le terrain pour enquêter sur la fraude à la sécurité sociale. Jonathan Lasher, l’assistant aux relations publiques de l’agence, explique que ces agents effectuent des arrestations (589 en 2011) et portent des armes de calibre .357 . Avec cette commande de 174.000 balles, chaque agent en recevra donc 590 pour l’année fiscale à venir. Le Daily Beast précise que l’administration de la sécurité sociale effectue cette commande tous les ans.
«Il s’avère que la vérité est beaucoup moins intéressante que la fantaisie parano», conclut le Daily Beast.
AP rappelle qu’il y a quelques semaines, l’administration nationale océanique et atmosphérique américaine avait connu un incident similaire quand elle avait lancé un appel d’offres pour 46.000 cartouches. En réalité, ces munitions étaient destinées à l’organisme du maintien de l’ordre des National Marine Fisheries Office, responsable de l'intendance et de la gestion de ressources marines au sein de la zone économique exclusive des Etats-Unis.