Un employé de banque de l’Iowa à Des Moines a été renvoyé pour une fraude qu’il a commise il y a 49 ans.
Time explique qu’en 1963, Richard Eggers, avait remplacé une pièce de 10 centimes par un morceau de carton dans une laverie automatique, une tentative de «blanchiment d’argent», ironise le magazine. Le vétéran de 68 ans qui travaillait aux relations clients de la banque Wells Fargo depuis sept ans a été renvoyé au mois de juillet.
La banque a indiqué à Business Insider que Richard Eggers avait été licencié à cause d’une loi fédérale qui demande aux banques de protéger ses clients de salariés malhonnêtes. Elle a donc vérifié tous les casiers judiciaires de ses employés.
«C’est gênant, mais c’est une loi à laquelle on doit obéir. Nous avons la responsabilité d’éviter d’employer ou de continuer à employer quelqu’un dont nous savons qu’il a un casier judiciaire.»
Richard Eggers a expliqué à ABC5 que la loi vise en particulier les cadres. «Là où je travaille […] nous n’avons pas suffisamment d’autorité et nous ne prenons pas de décisions financières qui feraient une vraie différence.»
La banque a expliqué que Richard Eggers pouvait faire appel de cette décision auprès de la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC), une agence fédérale qui garantit les dépôts bancaires réalisés aux Etats-Unis.
Selon le journal local Des Moines Register, le sénateur de l’Iowa Chuck Grassley a ouvert vendredi 31 août une enquête sur ce licenciement.
«Cette loi a été faite pour poursuivre ceux qui constituent un danger potentiel pour le système financier, pas pour s’attaquer à des employés qui ont peut-être commis des actes de petite délinquance il y a des dizaines d’années. Le Congrès a donné à la FDIC la responsabilité de mettre en place ces régulations. Nous avons la responsabilité de s’assurer que ces règles sont sensées et qu’elles protègent vraiment le grand public.»
Le Des Moines Register rapporte que selon Leonard Bates, l’avocat qui défend Richard Eggers, 20 anciens employés de Wells Fargo renvoyés pour les mêmes raisons ont contacté son cabinet depuis que le journal local a révélé l’histoire.