Parcourir le mile (distance mythique de 1.609,35 m, soit quatre tours de piste, où se sont illustrées des légendes du demi-fond comme Sebastian Coe, Noureddine Morceli ou Saïd Aouita) en plus de cinq minutes, voilà qui est peu impressionnant pour un athlète professionnel: le record du monde de la spécialité, détenu par le marocain Hicham El-Guerrouj depuis 1999, est de 3’43’’13, et le meilleur temps de la saison d’un peu plus de 3’49’’. Et pourtant, c’est une belle performance qu’a réalisée le 21 août l’athlète américain Nick Symmonds, récent participant aux Jeux olympiques de Londres sur 800 m, en parcourant la distance en 5’19’’, comme le rapporte le site spécialisé Runners World.
Explication: Symmonds a en réalité couru un beer mile, discipline qui consiste à enchaîner les quatre tours en buvant une bière au début de chaque. Avec des règles très strictes, comme l’obligation pour les bières en question de faire 35 centilitres ou plus, de tirer à au moins 5 degrés d’alcool et d’être bues dans une zone précise d’une dizaine de mètres, ou l’existence d’un cinquième tour de pénalité pour les athlètes qui vomissent.
Armé de quatre canettes de Coors, Symmonds a amélioré son propre record des Etats-Unis devant les caméras du site people TMZ, venues là pour immortaliser sa performance.
S’il n’a pas battu le record du monde, détenu en 5’09’’ par un Canadien, Jim Finlayson, il détient désormais le record du monde du beer mile en canettes, le recordman ayant lui utilisé des bouteilles en 2007 (en l’occurrence de la Granville Island Winter Ale), de même que le deuxième performeur de tous les temps, un Australien.
A Londres, Nick Symmonds avait déjà prouvé son état de forme, terminant cinquième d’une course historique où le kenyan David Rudisha était devenu le premier homme à terminer sous les 1’41’’ (1’40’’91). L’Américain avait retranché au passage une demi-seconde à son record personnel pour finir en moins de 1’43’’.
Il avait aussi fait parler de lui pendant la compétition pour des raisons extrasportives: comme le rapportait le Point, il avait «loué» 9.000 euros son bras à une agence de design et de publicité de Milwaukee, Hanson Dodge Creative, pour qu’elle y fasse de la pub via un tatouage, contournant ainsi les règles très strictes du CIO sur le sponsoring. Et comme nous le rappelle par ailleurs NBC Sports, il est aussi récemment sorti avec Paris Hilton. Un athlète complet, en somme.