Article mis à jour lundi 20 août à 18h30.
Le réalisateur britannique Tony Scott est mort dimanche après-midi à Los Angeles. Selon les services du légiste du Comté de LA, il s'agirait d'un suicide. Plusieurs personnes ont appelé les secours peu après 12h35 pour signaler qu'un homme s'était jeté du haut du pont Vincent Thomas qui relie San Pedro et Terminal Island.
Plusieurs heures plus tard, une équipe de plongeurs remontait le corps du réalisateur de Top Gun. Une lettre expliquant son geste a été retrouvé dans sa voiture. Un proche du réalisateur a confié à ABC News que ce dernier souffrait d'un cancer inopérable du cerveau.
Tony Scott, 68 ans, était comme son frère aîné Ridley, réalisateur et producteur. Après avoir tourné Les Prédateurs avec Susan Sarandon, Catherine Deneuve et David Bowie en 1982, il avait réalisé un des cartons de l'année 1986 avec Top Gun et consacré Tom Cruise, en pilote de chasse, comme une des plus grandes stars du cinéma américain).
Perçu comme moins novateur que son frère, Tony Scott avait tout même enchaîné les cartons au box-office, la plupart du temps des films d'action: Le Flic de Beverly 2, Jours de tonnerre, Le Dernier Samaritain, True Romance, USS Alabama, Le Fan, Ennemi d'État, Spy Game, Man on Fire, etc.
En 1993, il tourne True Romance sur un scénario de Quentin Tarantino, l'histoire de paumés incarnés par Patricia Arquette et Christian Slater, pris dans une course poursuite avec la mafia et confrontés à un affreux méchant interprété par Christopher Walken. «Un Bonnie & Clyde des années 90», comme le précisait l'affiche, sur une musique de Hans Zimmer.
Vient ensuite une série de thrillers d'espionnage: Ennemi d'État, Spy Game, Déjà Vu. Ennemi d'Etat renoue avec les grandes heures du film complotiste américain (Les Trois jours du Condor, Conversation secrète). Will Smith y incarne le citoyen lambda pris dans l'engrenage infernal du fugitif et Gene Hackman celui du paranoïaque traqué par les agences de renseignement américaines.
En 2009 et 2010, Tony Scott réalisera ses deux derniers films d'action, avec comme protagonistes principaux un métro —L'Attaque du métro 123— et un train —Unstoppable— devenus incontrôlables et inarrêtables, deux œuvres malheureusement oubliables...