Dans une lettre adressée au ministre de l'Intérieur Manuel Valls le 25 mai, et rendue publique par le site de Libération, le maire PS d'Amiens Gilles Demailly alertait ce dernier sur «la recrudescence des faits de délinquance», plus particulièrement «dans les quartiers dits prioritaires».
«La sécurité et le droit ne sont toujours pas appliqués dans certaines zones», alertait le maire d'Amiens dans sa lettre, et invitait Manuel Valls à se rendre sur le terrain. Regrettant un manque de proximité et de dialogue, le maire se plaignait également de la suppression de 20 fonctionnaires de police dans sa ville par rapport à 2008.
Le quartier nord d'Amiens, où ont éclaté de dimanche à mardi de violents affrontements entre jeunes et policiers, faisant 16 blessés parmi les forces de l'ordre et causant de nombreuses dégradations, sont placés en zones de sécurité prioritaires, comme 14 autres zones en France.
Ces ZSP, mises en place par le nouveau ministre, concernent «des territoires bien ciblés, caractérisés par une délinquance enracinée et de fortes attentes de la population». A partir de 2013, 500 postes de policiers et de gendarmes seront chaque année déployés dans ces zones, a par ailleurs annoncé Manuel Valls le 16 août.
C'est, a expliqué Valls ce jeudi matin sur France Inter, à la suite de cette lettre de Gilles Demailly que le quartier d'Amiens Nord a été placé parmi ces quinze ZSP (à partir de 5"40):