Tension et cafouillages diplomatiques à Londres. Ricardo Patino, le ministre équatorien des affaires étrangères, a annoncé jeudi 16 août que l'Equateur accordait l'asile politique au fondateur de Wikileaks selon le Guardian.
«Tout indique qu'il risque d'être persécuté politiquement (...) Nous faisons confiance au Royaume-Uni pour offrir les garanties nécessaires de façon à ce que les deux gouvernements puissent agir de manière adéquate et respecter correctement les droits internationaux et le droit à l'asile».
Une décision qui intervient alors que le Royaume-Uni avait annoncé que Julian Assange serait arrêté s'il sortait de l'ambassade d'Equateur où il s'était réfugié.
C'est le sens de la note publiée par le Foreign Office jeudi 16 août: «Nous devons être absolument clairs sur le fait que si nous recevions une demande de sauf-conduit pour M. Assange, après qu'il eut obtenu l'asile politique [de l'Equateur], ceci serait refusé, conformément à nos obligations légales», rapporte Le Monde.
Le Foreign Office précise aussi que «le Royaume-Uni a l'obligation légale d'extrader M. Assange vers la Suède».
Le fondateur australien de Wikileaks, suspecté par la justice suédoise de viol et agression sexuelle et recherché comme témoin s’est réfugié à l’ambassade d’Equateur depuis le 19 juin.
Julian Assange redoute surtout d'être par la suite transféré aux Etats-Unis où il pourrait répondre d'accusation d'espionnage pour avoir divulgué 250.000 télégrammes diplomatiques américains explique l'AFP.
Ricardo Patino, le ministre équatorien des affaires étrangères, a déclaré mercredi 15 août lors d’une conférence de presse : «nous avons reçu du Royaume-Uni la menace expresse et par écrit qu'un assaut pourrait être lancé contre notre ambassade à Londres si l'Equateur ne lui remet pas Julian Assange (…) L'Equateur rejette de la manière la plus énergique la menace explicite».
Un appel à manifester devant l’ambassade d’Equateur a été lancé sur Twitter, la situation est à suivre en direct surUstream: