Comment combattre le sexisme dans le secteur des nouvelles technologies? Aux Etats-Unis, l’association Girls Who Code (littéralement, «les filles qui font du code») pense avoir trouvé la solution en essayant de promouvoir l’accès à l’informatique pour une vingtaine de lycéennes issues de milieux défavorisés, rapporte Time.
Une initiative mise en lumière après que le Daily Beast a publié un top 100 des personnalités du monde numérique. Si Arianna Huffington (patronne du Huffington Post) y figure en bonne place, elle ne compte que parmi les sept femmes du classement.
Le site a alors invité l’éditorialiste Rachel Sklar à réagir aux discriminations révélées par la liste. Une situation qu’elle explique en partie.
«Soit on pense que ces industries sont dominées en majorité par des hommes blancs parce qu’il existe un sexisme institutionnel et sociétal solidement ancré qui rend encore plus difficile pour les femmes et les minorités de faire avancer leur carrière aussi rapidement que leurs collègues masculins… soit on pense que ces listes reflètent simplement le fait que les mecs blancs doivent être meilleurs que tout le monde pour à peu près tout.»
Alors que 57% des diplômés des universités américaines sont des filles, seules 14% sortent des filières ingénieurs et sciences de l’ordinateur, selon Mashable. Des chiffres qui n’aident pas à instituer la parité dans ces secteurs. Pourtant, selon Girls Who Code, les femmes seraient à l’origine des 2/3 du contenu produit sur les réseaux sociaux et utiliseraient Internet plus régulièrement que les hommes.
Cadres issues de Twitter, de eBay ou encore de General Electrics, les fondatrices de l’association refusent d’admettre que les femmes seraient moins intéressées que les hommes par les nouvelles technologies. Elles essaient donc d’éduquer les filles à l’informatique pour, qu’à terme, la parité soit enfin établie dans ce secteur.
Puisque les capacités intellectuelles des filles ne sont pas remises en question, il suffit simplement de leur montrer l’exemple de femmes qui réussissent, explique la présidente de l’association Kristen Titus à Time.
Parties du même constat, trois étudiantes de Stanford en Californie ont lancé Roominate, leur projet de jeu pour enfants en mai 2012. Au lieu d’offrir une simple maison de poupées aux petites filles, elles proposent de fabriquer la maison du début à la fin –en leur faisant même installer l’électricité.
Une autre manière d’aborder les discriminations et montrer que les filles aussi s’intéressent aux sciences qui a valu à Wired de les nommer «projet kickstarter de la semaine» le 29 mai 2012. Financées par des dons d’internautes, elles avaient récolté le 16 juin plus de 85.000 dollars, quatre fois plus que les 25.000 visés à l’origine.