L’utilisation illégale de drogue va grimper de 25% dans les deux prochaines décennies, selon un rapport de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime, cette augmentation aura pour cause l’urbanisation, l’industrialisation, et la croissance de la population dans les pays en développement, rapporte Time Magazine.
L’abus de drogues cause déjà 200.000 morts par an. En 2010, si tous les gens ayant besoin d’un traitement l'avaient reçu, cela aurait coûté près de 250 milliards de dollars.
Mais actuellement, seule une personne sur cinq le nécessitant reçoit de l’aide. De plus, les pays perdent de la productivité à chaque abus de drogue. Et tous les crimes commis à cause de l’abus de drogue reviennent très cher à la société. Par exemple aux Etats-Unis, la perte de productivité est de 0,9% de PIB.
De nos jours, les pays pauvres comme ceux d’Amérique du Sud ne produisent pas seulement des drogues pour les pays riches. Les nouvelles données montrent que la consommation de drogues illégales augmente dans les pays pauvres, même si la consommation ne change pas pour autant dans les pays riches.
Dans son rapport annuel, l’ONU signale que près de 230 millions de personnes (5% de la population du monde) ont utilisé des drogues illégales au moins une fois en 2010. Mais l'ONU note qu’il y a des différences de consommation entre les sexes suivant les pays: aux Etats-Unis, la consommation des femmes représente 2/3 de la consommation des hommes, mais elle demeure en dessous de 1/10 en Inde et en Indonésie.
Comme le souligne le Wall Street Journal, les Etats-Unis restent toujours le plus grand marché pour la drogue, mais les tendances ne sont plus les mêmes.
Par exemple, la consommation de cocaïne a baissé de 40% aux Etats-Unis entre 1999 et 2009. Mais elle a en revanche augmenté en Amérique du Sud, en Afrique, et dans l'Europe de l'Ouest. Le taux de consommation d'héroïne en Europe de l'Ouest a commencé à se stabiliser, mais dans les nations pauvres qui produisent les drogues, il a augmenté.
Ces données peuvent donner lieu à deux interprétations différentes. Les personnes qui souhaitent intensifier la répression peuvent affirmer que les stratégies ne sont pas assez efficaces et demander de nouvelles approches plus dures. Ceux qui pensent que les lois sont inutiles en général peuvent soutenir que les trafiquants de drogues trouveront toujours des méthodes pour continuer leur contrebande.