Il ne faut pas rire avec les Jeux olympiques ni surtout utiliser la marque sans autorisation. Le réseau social Ravelry avait reçu une mise en demeure de la part du Comité olympique américain pour qu’il annule les «Revalympics», les Jeux olympiques du tricot. Le site était alors accusé de détourner le mot «olympique». Mais à la suite de la forte mobilisation sur les réseaux sociaux autour des «tricoteuses», le comité a fini par s'excuser auprès de la communauté jeudi, rapporte OregonLive.
«Rassurez-vous, […] nous n’avons jamais eu l'intention d'en faire une attaque personnelle contre la communauté de tricotage ou de suggérer que les tricoteurs n’étaient pas en faveur de l'équipe américaine. Nous nous excusons et vous remercions de votre soutien», déclare Patrick Sandusky, le porte parole de l'Usoc (United States Olympic Committee).
La relation entre l’Usoc et les tricoteuses avait commencé à s’effilocher lorsque le Comité olympique américain avait publié une lettre sur le site Ravelry, dans lequel il déclarait que:
«Les athlètes de l’équipe des Etats-Unis ont passé la plus grande partie de leur vie à se former pour concourir aux Jeux olympiques et représenter leur pays dans un sport qui représente tout pour eux (...) le nom de Ravelympics, pour une compétition qui implique un marathon de couverture et un triathlon d’écharpe de football dénigre la vraie nature des Jeux olympiques.»
A la suite de ce communiqué, la communauté du tricot avait vivement réagi: «2 millions de tricoteuses avec des aiguilles pointus sont en colère contre le Comité olympique américain», écrit une blogueuse. «Je ne pense pas qu’il faille autant d’effort pour tricoter un chandail que pour être choisi pour participer aux Jeux olympiques, mais cela ne veut pas dire que tricoter un pullover n’est pas aussi impressionnant», écrit Vanessa sur le blog mixedmartialartsandcrafts. L'Usoc était aussi bombardé de tweets, de mails, d'appels téléphoniques, et de messages Facebook qui menaçaient de boycotter les Jeux olympiques, rapporte OregonLive.
Ainsi, le comité a fini par faire ses excuses. Toutefois, l'Usoc reste sur sa position, et souhaite que les tricoteuses changent le nom de la compétition, indique l'AFP.
Déjà en 1982, les «Jeux olympiques gays» avaient été aussi poursuivis par le comité et la Cour suprême des Etats-Unis avait donné raison à l’Usoc, qui a l’exclusivité sur le mot «Olympique». Selon Atlantic, si l’Usoc est aussi protectrice de sa marque c’est notamment pour garder ses sponsors et l'argent qui en découle.
C'était la troisième fois qu'étaient organisés les Jeux olympiques du tricot. Déjà, en 2008 et 2010, les participants devaient essayer de maîtriser les techniques les plus sévères de la maille tout en regardant les JO à la télévision. Les vainqueurs gagnaient alors la «Médaille de la Gloire».