La prise d'otages qui a eu lieu ce mercredi 20 juin à Toulouse s'est terminée sans victime après que les forces de l'ordre aient donné l'assaut. Les otages ont été libérés et le preneur d'otages a été blessé par balle, rapporte le Parisien. L'homme, qui se réclamait d'al-Qaida selon les premiers éléments révélés par les médias, avait pris quatre personnes en otage dans une agence CIC de la ville et demandait la présence du Raid.
Au début de la prise d'otages, une source policière avait expliqué à l'AFP que l'homme avait tiré un coup de feu et que le directeur de l'agence bancaire faisait partie des otages. Au moment de l'assaut, il restait deux otages dans la banque, les deux autres ayant été libérés en début d'après-midi.
Si un syndicaliste policier de Toulouse déclarait ce matin à l'agence Reuters qu'on ignorait encore «si [la] revendication d'Al-Qaïda est sérieuse ou fantaisiste», le procureur de la République de Toulouse, qui s'est exprimé vers 15h30, a indiqué que l'homme n'agissait «pas du tout pour l'argent», et que ses motivations relevaient de «convictions religieuses» mais n'a pas évoqué de lien avec al-Qaida.
La soeur du preneur d'otages l'a elle présenté comme un individu fragile: «placé à la Ddass quand il était petit, il a la rage et a peur du monde extérieur». Elle disait avoir pu le joindre dans la journée et qu'il ne semblait pas «avoir peur», paraissait «bien». Des sources proches du dossier disaient elles que l'homme serait un schizophrène «en rupture de traitement».
Le collège à proximité des lieux avait été fermé et évacué, et les bus détournés. Un périmètre de sécurité avait été déployé. Située au 72 avenue Camille Pujol, la banque se situe à quelques centaines de mètres de l'appartement où a eu lieu la mission du Raid contre Mohamed Merah il y a trois mois.