Chris Birch, Britannique de 27 ans, a souffert d’une congestion cérébrale en 2011. Depuis, tout a changé, raconte la BBC. «En regardant de vieilles photos de lui-même, Chris Birch a du mal à se reconnaître.» L’allure est différente, ses goûts, ses activités aussi. Surtout, Chris Birch estime que l’accident a aussi transformé sa sexualité en le faisant passer d’hétérosexuel à homosexuel. La BBC explique:
«Une congestion cérébrale a lieu quand les flux sanguins, et par conséquent les réserves d’oxygène transmises au cerveau, sont entravés. Sans oxygène, des cellules du cerveau mourant, des parties du cerveau peuvent être détruites, obligeant le cerveau à faire de nouvelles connexions différentes, qui peuvent affecter la façon dont une personne pense, se meut, et ce qu’elle ressent.»
Depuis sa congestion cérébrale, il y a un an, nombreux sont les questionnements autour des conséquences possibles d’une attaque, et sa capacité à changer l’orientation sexuelle d’un individu. Dans un documentaire diffusé cette semaine, la BBC retrace ces questionnements. «Tous les scientifiques adorent mon histoire et sont vraiment fascinés, pour je ne sais quelle raison», grimace Chris dans le documentaire.
Peu de cas sont connus de gens dont la sexualité aurait changé après une attaque. Même les changements de personnalité, qui sont attestés, sont rares. Le nouveau fiancé de Chris, Jack, a lui-même des doutes, estimant que son compagnon a peut-être toujours été gay. Selon lui, «certaines personnes grandissent sans savoir qu’ils sont homosexuels, fondent des familles, et comprennent plus tard leur homosexualité, mais ce n’est pas une congestion cérébrale qui leur en fait prendre conscience».
La communauté scientifique est pourtant toujours divisée sur la question. A l’université Queen Mary, à Londres, le Docteur Qazi Rahman, expert en sexualité humaine, explore les différences neurologiques entre hétérosexuel(le)s et homosexuel(le)s.
Selon lui, il a découvert des motifs récurrents suggérant que l’on pourrait naître avec des dispositions à l’homosexualité ou à l’hétérosexualité, quelle que soit la sexualité vécue en effet. Les cerveaux d’un hétérosexuel et d’un homosexuel pourraient être organisés différemment, selon lui. Une attaque pourrait bousculer cette organisation.