Indignation de la communauté juive internationale à la suite de l'utilisation d'images d'Adolf Hitler dans une publicité turque pour le shampoing Biomen selon le New York Post:
«C'est totalement inacceptable de faire usage d'Hitler, l'exemple le plus frappant de la cruauté et la sauvagerie.»
Le spot publicitaire de treize secondes utilise des images d'archives d'un rassemblement politique sous le IIIe Reich. On y voit le dictateur nazi prononçant un «discours enflammé» dont le doublage turc peut se traduire par ces mots selon le site du New York magazine: «[Ce produit] est un shampooing d'hommes à 100% », et «si vous ne portez pas une robe de femme, vous ne devez pas utiliser son shampooing non plus».
Les organisations juives de Turquie, qui s'inquiètent par ailleurs de la montée de l'antisémitisme dans le pays, affirment qu'utiliser le dictateur pour vanter un produit est une «insulte énorme aux droits de l'homme» et demandent à ce que la publicité soit retirée, selon le site Al Arabiya News.
L'agence publicitaire refuse de supprimer la vidéo affirmant que «le message du commercial était plein d'humour». Dès lors, Silvyo Ovadya, le leader de la communauté juive turque, a affirmé à Reuters qu'ils allaient poursuivre l'agence avec «des moyens légaux», ajoutant que l'annonce était «également dégradante pour les femmes».
Aux États-Unis, la Ligue anti-diffamation (LAD), qui lutte entre autre contre l'antisémitisme, qualifie la publicité de «repoussante» toujours selon le New York Post. Son directeur national, Abraham H. Foxman, survivant de la Shoah, estime qu'utiliser Hitler «qui était responsable de l'assassinat en masse de six millions de juifs et de millions d'autres dans l'Holocauste, pour vendre du shampooing est un stratagème de marketing dégoûtant et déplorable» et ajoute:
«C'est une insulte à la mémoire de ceux qui ont péri dans l'Holocauste, ceux qui ont survécu, et ceux qui ont lutté pour vaincre les nazis.»
Le Daily Mail relève que la Turquie a longtemps «eu une fascination évidente» pour Hitler. Son ouvrage autobiographique Mein Kampf, dont la vente est réglementée dans beaucoup de pays dont la France, y est devenu un best-seller en 2005.