Mitt Romney a remporté six victoires ce mardi 6 mars lors du «Super Tuesday», le jour où le plus de primaires ont lieu aux Etats-Unis. Aucune n'est aussi importante que son étroite victoire dans l'Ohio, un Etat décisif dans la course des républicains à la nomination pour l'élection présidentielle.
Romney l'emporte avec 38% contre 37% pour Rick Santorum, son rival le plus proche, soit une marge d'environ 12.000 votes, selon l'Associated Press.
La victoire de Mitt Romney dans l'Ohio est bien entendu meilleure pour lui qu'une défaite, mais vu son avantage financier et structurel par rapport à son adversaire, cette victoire étriquée n'est pas le résultat décisif que le candidat et ses soutiens espéraient. De quoi relancer le débat sur ce qu'est une «vraie victoire» dans la course à la nomination.
Le mormon l'a également emporté en Alaska, en Virgine, au Vermont, dans l'Idaho et le Massachusetts, où il est né et dont il est le gouverneur. Même si ces victoires, et ses performances relativement fortes dans les autres courses de mardi, ajoutent à son avance sur ses adversaires en termes de nombre de délégués, elles ne suffiront sans doute pas à faire taire les questions sur sa capacité à remporter une nomination qui lui semblait acquise depuis longtemps.
Santorum est sorti vainqueur dans le Dakota du Nord ainsi que l'Oklahoma et le Tennessee, deux Etats très conservateurs, ce qui est de bonne augure pour lui pour les courses à venir dans le Mississippi et l'Alabama. Ron Paul n'a toujours pas gagné d'Etat, tandis que Newt Gingrich l'a remporté dans un seul –le sien–, la Georgie . Il a assuré à ses supporters qu'il ne comptait pas abandonner la course pour autant.
Comme l'explique le Chicago Tribune, qui détaille la façon dont les délégués sont distribués dans chaque Etat, plus d'un cinquième de tous les délégués en jeu pendant les primaires sont à gagner dans les 10 Etats qui ont participé au Super Tuesday.