«Mieux vaut être dictateur que pédé.» Alexandre Loukachenko, le président bélarusse, tout en élégance, s'en est pris le 4 mars au ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle.
L'AFP raconte que c'est en marge d'une compétition de ski que le président de la Biélorussie a voulu répliquer aux sanctions prononcées par l'Union européenne contre son pays et aux critiques adressées par Guido Westerwelle (qui a rendu publique son homosexualité) et le ministre polonais des Affaires étrangères, Radoslaw Sikorski contre les arrestations d'opposants qui se sont multipliées en Biélorussie.
«En ce qui concerne le second, qui crie à la dictature (...) après avoir entendu ça je me suis dit: mieux vaut être dictateur que pédé.»
En février 2011, après une rencontre avec Guido Westrwelle, Loukachenko avait déjà déclaré «ne pas aimer les pédés» et lui avoir conseillé «les yeux dans les yeux» de mener une «vie normale».
La journaliste Ariane Nicolas était allée en Biélorussie en juin 2011 et avait raconté pour Slate.fr son «voyage au cœur de la dernière dictature d'Europe»:
«Un président au pouvoir depuis 17 ans, des prisonniers politiques par dizaines, une population aux abois... la Biélorussie est un des seuls pays d'ex-URSS à avoir totalement raté sa transition démocratique. Pour comprendre comment ce petit pays arrive à survivre, coincé entre la forteresse de l'Union européenne et le géant russe, j'y ai passé dix jours, en juin dernier. Voyage au cœur de cet Etat policier et archi-centralisé, dont le passé communiste est une réalité toujours vivante...» Lire la suite