Après des décennies de croissance, l'économie de la Chine, deuxième puissance mondiale, souffre de la pollution selon une étude de l'Institut de technologie du Massachusetts publiée dans la revue Global Environmental Change:
«L'aggravation de la pollution de l'air en Chine a coûté au pays 112 milliards de dollars en 2005 en perte de productivité économique.»
Un coût multiplié par cinq en 30 ans puisqu'il s'élevait à 22 milliards de dollars en 1975. CBS News met en avant un chiffrage des dommages environnementaux plus récent, s'élevant à 220 milliards de dollars en 2009 selon l'Académie chinoise de protection de l'environnement.
Le site évoque également 542 accident environnementaux dans le pays en 2011, ce qui a provoqué des pertes économiques, une hausse de la pollution et des coûts pour réparer les dommages causés:
«La colère publique à propos de la pollution lourde, des explosions dans les usines chimiques, des déversements d'hydrocarbures et d'autres catastrophes a été en grandissant, augmentant la pression sur le gouvernement pour qu'il fasse davantage pour contrer les dommages environnementaux résultant de trois décennies d'industrialisation réglementées de façon laxiste.»
Cette augmentation est également le résultat de la hausse de la population urbaine qui a dans le même temps vu ses demandes de soins augmenter et son temps de travail et de loisir diminuer, à cause des maladies ou des décès selon le Chicago Tribune:
«Des études antérieures ont montré que des concentrations élevées d'ozone quotidiennes s'accompagnent de l'augmentation des crises d'asthme, des admissions à l'hôpital, de la mortalité, et d'autres marqueurs de la maladie.»
Selon USA Today, la Chine n'a que récemment commencé à surveiller l'ozone dans l'air, et est devenue le plus grand émetteur mondial de mercure, de dioxyde de carbone et autres polluants.
Selon Reuters, les autorités chinoises se seraient engagées à réduire la pollution atmosphérique de 15% dans la capitale d'ici 2015 et de 30% d'ici 2020 grâce à l'élimination progressive des vieilles voitures, la relocalisation des usines, et aussi la plantation de nouvelles forêts. En outre, la Chine, qui a ratifié le protocole de Kyoto en 2002, est devenue en quelques années le premier producteur d'énergie solaire et éolienne.