Monde

Une stagiaire de la Maison Blanche raconte sa liaison avec JFK

Temps de lecture : 2 min

Cette aventure n'était pas seulement sexuelle.

AFP
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C'est pendant un stage à la Maison Blanche à l'été 1962 que Mimi Alford a retenu l'attention de John Fitzgerald Kennedy. Quatre jours après le début de son stage, la jeune fille de 19 ans rejoignait le président américain qui en avait, lui, 45, pour un bain de midi dans la piscine de la Maison Blanche. Quelques heures plus tard, elle perdait sa virginité «dans la chambre de madame Kennedy».

Aujourd'hui, Mimi Alford brise officiellement le silence et livre les détails de son aventure avec JFK dans des mémoires, Une singulière histoire d'amour. Le livre sera publié mercredi 8 février aux Etats-Unis et le lendemain en France, mais le New York Post s' en est apparemment procuré un exemplaire dans une librairie de Manhattan, et révèle de nombreux détails salaces...

«Après avoir terminé, il remonta son pantalon et me sourit», y raconte Alford, qui précise aussi que leur vie sexuelle était «variée et amusante», et que cette aventure n'était pas seulement sexuelle. Ils auraient apparemment passé un «temps démesuré à prendre des bains» et à écouter de la musique ensemble. Elle était sa confidente dans les moments importants, comme la mort de son nouveau-né Patrick Bouvier Kennedy ou la crise des missiles de Cuba. Mais il ne l'a jamais embrassée sur la bouche.

Pendant une autre baignade, Kennedy aurait alors demandé à Alford de «s'occuper» d'un assistant, et l'aurait regardée alors qu'elle lui faisait une fellation. Le président finit par s'excuser auprès des deux. Pendant une collecte de fonds du parti démocrate, il lui demanda également de «prendre soin de son petit frère», Ted Kennedy, ce qu'elle refusa.

Dans ses mémoires, Alford décrit aussi une soirée hollywoodienne dans le ranch de Bing Crosby, au cours de laquelle circulaient des «capsules jaunes», «sans doute (...) du poppers». Le président lui demanda si elle souhaitait essayer. Elle répondit non, mais «il prit les devants, éclata la capsule et la tint sous (son) nez

C'est en 2003 que l'identité d'Alford avait été révélée, quand l'historien Robert Dallek, spécialiste de l'histoire présidentielle américaine, avait publié des fragments d'une histoire qui se racontait en 1964 et faisait état d'une aventure. Une attachée de presse avait d'abord décrit l'aventure à un chercheur, lui demandant de garder le secret. Dallek l'avait finalement convaincue de rendre l'interview publique pour les besoins de son livre. Le New York Daily News s'était ensuite mis à la recherche de celle qui a aujourd'hui 69 ans et qui, face au délire médiatique, ne put que confirmer l'affaire.

A l'époque, le journaliste Hugh Sidey qui couvrait Kennedy à la Maison Blanche confirma dans le Time qu'«il y avait une Mimi. Il y avait aussi une Pam, une Priscilla, une Jill (deux Jill, en fait), une Janet, une Kim, une Mary et une Diana».

Le directeur exécutif de la maison d'édition Random House raconte avoir acheté les mémoires d'Alford après en avoir lu 20 pages, et trouvé qu'elles avaient «un coeur et une âme incroyable». L'éditeur a aussi insisté sur le fait que Alford «n'est pas ce genre de personne à raconter sa vie sur des choses intimes pour que tout le pays les lise».

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