Appliquées aux testicules, deux séances d’ultrasons, de 15 minutes chacune, à deux jours d’intervalle, permettrait de «réduire de façon significative» la quantité et la production de spermatozoïdes. Jusqu’à rendre infertile l’homme qui aurait choisi cette méthode de contraception, explique la BBC. Si les testicules baignent dans «de l’eau chaude et salée», le résultat est encore plus «percutant».
Des chercheurs de l’université de Caroline du Nord étudient ce «concept» déjà expérimenté sur des rats. Mais ils n’ont pas encore pu établir si cette méthode de contraception serait efficace sur plusieurs mois, voire plusieurs années, chez les hommes qui l’auraient choisie. Et puis, remarque un andrologue de l’université de Sheffield, cette méthode pourrait avoir des conséquences sur la production suivante de sperme, lequel «pourrait être abîmé et un futur bébé aussi».
En Asie aussi, on réfléchit à la contraception masculine. En Inde, un professeur de l'Institut technologique indien de Kharagpur a mis au point une «injection contraceptive (RISUG)» . Celle-ci «inhibe les capacités fonctionnelles du sperme entraînant ainsi la stérilité de l'homme pendant quinze ans», décrit Aujourd'hui l'Inde.
Ce «contraceptif ponctuel et de longue durée, compromis entre la vasectomie et le préservatif, (…) apparaît comme très avantageux», en particulier en Inde où les préservatifs sont très mal acceptés.
«Un laboratoire américain s'est déjà positionné sur la question demandant le transfert de la technologie aux Etats-Unis. Encore en période d'essai, le RISUG pourrait mettre hommes et femmes à égalité face aux risques de grossesses».
Toujours en Asie, mais en Indonésie cette fois, un chercheur s’est lui «inspiré de la pharmacopée traditionnelle de plusieurs ethnies papoues pour mettre au point une pilule pour hommes», rapporte Kompas traduit par Courrier International.
«Les traditions de plusieurs ethnies de Papouasie autorisent la célébration de mariages, même si la dot requise n’a pas été rassemblée. A une condition: le mari n’a pas le droit de mettre sa femme enceinte tant que la somme exigée n’est pas réunie. Dans l’intervalle, c’est l’homme, et non la femme, qui utilise un contraceptif» et pour cela il mange «des feuilles de gendarusse». «Quand la dot est enfin rassemblée, l’époux reçoit alors le feu vert et cesse d’ingérer cette plante.»
En 2011, rapporte Le Temps, le groupe pharmaceutique indonésien Indopharma s’est lancé «dans la production industrielle de pilules à base d’extraits de gendarusse, cela afin de confirmer leur activité contraceptive lors de tests cliniques impliquant 350 volontaires». Ladite pilule pourrait être commercialisée «dès 2012». Une victoire pour le chercheur indonésien qui y a travaillé et qui rêve depuis son adolescence d'«inventer un moyen d’endiguer l’explosion démographique mondiale».