Il y a des siècles, les bédouins se déplaçaient à dos de chameau, un faucon sur l’épaule et un chien à leur côté, pour chasser dans le désert. Au Qatar, cette tradition donne lieu depuis trois ans à une compétition internationale. Mais on cherchera en vain les chameaux. La jeune gazelle qui sert de proie est suspendue par un treuil à l’arrière d’un 4X4 pour appâter les 15 chiens qui courent derrière le véhicule.
Illustrant cette manifestation, Al Jazeera livre un portfolio d’une vingtaine de photos qui en retracent les différentes étapes. Ces chiens de chasse, des Salukis, ont un statut à part de «compagnons et d’animal de compagnie», dans une région où les chiens «sont souvent considérés comme impurs pour l’islam».
Les faucons quant à eux sont des oiseaux prédateurs capables de repérer une proie à 2 ou 3 kilomètres à la ronde et de plonger dessus «à la vitesse de 300 kilomètres par heure». Mais il leur faut voler et chasser régulièrement au risque sinon de ne plus savoir faire. Alors, l'immensité du désert qatarien constitue pour eux un lieu d’entraînement idéal. Avec ou sans chameaux.