La
ville de New York serait-elle en train de se diriger versune société ressemblant à celle décrite dans le roman d'anticipation dystopique de
George Orwell 1984, où les faits et gestes des citoyens sont scrutés par Big
Brother, avatar des télécommunications toutes-puissantes?
Dans la lutte menée contre les armes à feu illégales
aux Etats-Unis, tous les moyens semblent bons pour repérer les
éventuels détenteurs. Le chef de la police de New York, Ray Kelly, a
annoncé sur CBS que son département planchait sur un système de scanner
-Terahertz Imaging Detection scanners- qui détecterait quiconque dissimule une arme à feu dans la rue. Cette technologie permettrait de repérer des armes jusqu'à une distance de 16 mètres.
Il
a en outre déclaré que les scanners seront utilisés dans des «circonstances suspectes raisonnables» et destinés à réduire le nombre de stop-and-frisk
(arrêt et fouille) dans la rue. D’autant plus que ce type de procédure
policière est interdit par le 4e amendement de la Constitution
américaine.
Mais
des défenseurs des libertés civiles s'opposent à cette utilisation
accrue de la technologie dans la rue, qu’ils considèrent comme une
atteinte à la vie privée. «C'est inquiétant. Cela implique (…) le droit
de marcher dans la rue sans être soumis à une palpation virtuelle par
la police quand vous ne faites rien de mal», s’insurge Donna Lieberman
de l'Union Américaine pour les libertés civiles de New York.
Selon Infowars, qui s’appuie sur une étude de l’Institut de technologie du massachusetts (MIT), la technologie proposée comporterait un risque pour la santé, et plus précisément sur l'ADN.
Différents
témoignages de New-Yorkais rapportés par CBS
montrent qu’ils ne sont pas vraiment préoccupés par la question de la
confidentialité inhérente à cette technologie, et certains pensent même
qu'il s'agit d'un compromis raisonnable pour mettre fin à la criminalité
armée et au terrorisme.
«Je pense que c'est bien. Les gens seront plus sûrs et ce sera un environnement plus sûr»,déclare Jessica Ramos. «Je pense que c'est de plus en plus une question d'intrusion dans la vie des gens», avertit quant à lui Antonio Gabriel.
Cependant,
comme le souligne Infowars, CBS ne mentionne pas la capacité du
Térahertz à détruire l'ADN. «Et s'il le faisait, la plupart des gens
interviewés s'opposerait à cette nouvelle technologie».
Par
ailleurs, le ministère de la Défense étudie également la technologie
Terahertz pour détecter des kamikazes portant des explosifs.