Jon M. Huntsman jette l’éponge. C’est officiel, ce lundi 16 janvier, le candidat à la primaire républicaine se retire de la course à l’investiture et soutient son ancien rival au sein du parti, Mitt Romney.
«"Le gouverneur et sa famille ont décidé qu’il était temps pour les Républicains de se rallier au candidat qui pourrait battre Barack Obama et redresser la situation économique", a déclaré dimanche Matt David, le directeur de campagne de Jon Huntsman», explique The Caucus, le blog politique du New York Times. «Il y a peu de chances que la décision de M. Huntsman ait une influence où M. Romney en a le plus besoin, c’est-à-dire parmi les électeurs socialement et religieusement conservateurs.»
«Candidat de la nuance», Jon Huntsman est «un politicien qui jonglerait bien entre les affaires intérieures et extérieures. Une vision diplomatique sans doute plus proche d'Hillary Clinton que de Dick Cheney. Des compétences économiques», décrivait fin décembre America Polyphony, un blog de Courrier International. «Les médias l'avaient qualifié de candidat "nouveau" ou "vierge" pouvant amener de la "fraîcheur politique" au champ républicain.»
Pourtant, il est «plutôt resté terne ou du moins incapable de créer l'adhésion autour de lui. Le diplomate intelligent mais discret, parfois si nuancé en débat TV que le message ne passait pas. L'ombre plutôt que la lumière».
«Dommage, conclut le blog, car Huntsman avait les épaules pour se lancer dans la bataille. Il a notamment beaucoup d'argent.»