Que ceux qui ont récemment glissé un bakchich à un policier pour éviter une amende viennent nous le raconter : vendredi 25 novembre, le quotidien sud-africain The Star et la radio 702 invitent les Sud-Africains qui le souhaitent à passer aux aveux. Les autres sont encouragés à envoyer un SMS au numéro de téléphone indiqué, en précisant si «oui» ou «non» ils ont récemment graissé la patte d’un policier et dans quelle ville.
La même initiative a eu lieu en 2010. «2.474 personnes» avaient alors reconnu avoir «acheté» un agent de la circulation «durant les trois mois précédents».
Objectif de cette campagne: cerner un peu mieux le niveau de corruption de la police sud-africaine. Citant une enquête conduite par l’Institut d’études sur la sécurité, TheAfrican.org rappelle que 85% «des policiers eux-mêmes considèrent que la corruption est un sérieux problème dans leurs rangs».
Le 9 décembre 2011, une autre journée, interne à la police cette fois, devrait les sensibiliser à ce qui relève ou pas de la corruption et les conséquences de celle-ci. Il leur sera également expliqué comment d’«honnêtes policiers sud-africains peuvent sans risques signaler leurs collègues corrompus» à leur hiérarchie.