Bon nombre d’Américains se demandent pourquoi les Japonais s’endorment constamment lors de réunions professionnelles. Détrompez-vous, ils ne dorment pas, au contraire, lorsqu’ils ferment les yeux c’est signe qu’ils sont particulièrement attentifs à ce qui est dit, selon un article du Japan Intercultural Consulting.
Pour les Japonais, fermer les yeux permet de se concentrer sur ce qui est dit et de se débarrasser d’éléments visuels qui pourraient les distraire et donc d’accéder à une meilleure compréhension, selon l’article –et ceci d’autant plus, lors de réunions professionnelles en anglais et non dans leur langue maternelle.
Contrairement aux Américains, les Japonais n’ont pas l’habitude de soutenir du regard les personnes en train de parler. Il n’y a absolument aucune atteinte ou connotation négative sous-jacente lorsqu’ils ferment les yeux. Mais cela peut être perçu comme très impoli voire insultant par les Américains.
Souvent, les cadres dirigeants de l’entreprise ferment les yeux lors des réunions de travail en inclinant souvent un peu la tête comme s'ils faisaient un petit somme.
Cette posture est en réalité une façon pour eux de ne pas laisser transparaître des signes d’approbation, de désapprobation, d’intérêt ou de désintérêt. Ils restent ainsi le plus neutre possible.
C’est aussi une manière pour eux de signifier qu’ils ne mènent pas la réunion de travail, et de laisser la voie libre à des employés, parfois plus jeunes, qui auraient peut-être du mal à attirer l’attention de la salle autrement. Une façon pour eux de se faire oublier donc, et il est très fréquent que les dirigeants japonais se placent en retrait ainsi lors de réunions.
De manière générale, le silence est perçu comme une attitude digne de respect dans la culture japonaise, beaucoup plus appropriée pour un dirigeant que le bavardage. Ce qui est bien éloigné des habitudes américaines, où c’est le plus souvent les dirigeants qui mènent les réunions de travail, prennent la parole.
En plus de l’habitude de fermer les yeux lors de réunions, un article de the Economist de 2008 est consacré aux habitudes culturelles japonaises professionnelles, lors des repas, qui peuvent sembler étranges au premier abord, à quiconque est peu familier de cette culture.
«Ne soyez pas énervé des silences, pauses en plein milieu d’une conversation. Elles sont des éléments importants de la communication au Japon», ou encore, «le petit déjeuner est un rite solitaire, sauf s'il s’agit d’un brunch».