Le blogueur américain Michael Degusta a remarqué que les propres dirigeants de la compagnie Google, localisée à Mountain View en Californie, ne font qu’un usage très limité du réseau social Google +, lancé fin juin 2011, et qui compte déjà près de 43 millions de membres. Il a réalisé un diagramme montrant leur faible implication dans Google +. On peut y voir que les dirigeants du géant de l'Internet ne publient très peu sur leurs comptes respectifs et, encore plus éloquent, le président exécutif, Eric Schmidt, ne dispose pas de compte Google +.
Une révélation qui contraste avec la campagne de communication lancée autour du réseau social, jugé apte à faire le poids face à Facebook, fort de 800 millions d’adhérents dans le monde. Si les dirigeants de Google n’utilisent pas Google +, pourquoi les internautes le feraient? Selon Michael Degusta, l’usage personnel des produits créés par la compagnie est la preuve de leur réactivité et de l’enthousiasme procuré par le produit. Cette réflexion rejoint le concept de «lean management» qui se veut une gestion souple et réactive de l’entreprise, confrontée aux questions des clients de manière permanente, pour tester les produits à une grande échelle et apporter les modifications qui pourraient être nécessaires.
C'est ce que Mark Zuckerberg prône. Interpellé par un développeur, Jeremiah Cohick, écrivant sur son profil «De la meme façon que les trafiquants de drogue ne consomment pas le produit qu’ils vendent, cela m’étonnerait que Zuckerberg ne soit sur Facebook toute la journée. Les visionnaires ne trainent pas sur Internet», le PDG de Facebook lui a répondu: «Non, j’utilise vraiment Facebook toute la journée». A l’instar du PDG de Twitter, Dick Costolo, qui tweete très régulièrement. Toutefois, Michael Degusta précise que les dirigeants de Facebook ne sont pas non plus tous très actifs sur leur propre réseau social.
Le graphique deDegusta a en tout cas beaucoup fait parler sur Internet et dans le milieu de l'informatique, où le principe «eat your own dog food» est très répandu. Si un développeur est suffisamment content de son produit, il l’utilisera. Cette preuve de confiance est perçue comme un synonyme de qualité par les clients.