Les spéculations sur la candidature à la primaire républicaine de Sarah Palin peuvent cesser: elle ne sera pas candidate.
Dans une lettre à ses supporters, obtenue par la chaîne ABC News, l’ancienne gouverneure de l’Alaska explique qu’elle se considère plus efficace en «aidant les véritables serviteurs de l’Etat à se faire élire» et en restant hors course pour la présidentielle. «En n’étant pas candidate, vous êtes beaucoup plus libre et pouvez être d’autant plus active», a-t-elle précisé au micro de l’animateur Mark Levin. «J’ai hâte de faire tout mon possible pour faire élire une personne qui veut véritablement servir l’Etat.» Elle a fait une promesse similaire dans sa lettre, en affirmant qu’elle «aidera à coordonner les stratégies pour remplacer le Président, reprendre le Sénat et conserver la Chambre des représentants». Son mari Todd aurait déjà reçu des appels d'élus après sa déclaration pour planifier des rendez-vous.
Après que son annonce ait été rendue publique, Sarah Palin a aussi fait une apparition dans l’émission On the Record de Greta Van Susteren sur Fox News. Elle a expliqué ne pas avoir organisé un ramdam médiatique autour de sa décision après avoir observé le buzz autour de la rumeur de la candidature de Chris Christie, le gouverneur du New Jersey, qui vient également d'annoncer qu'il ne se présenterait pas. Elle pense que l’agitation devrait plutôt s'organiser «autour des Américains qui comprennent qu’il doivent élire les bonnes personnes à des postes de leadership pour que le pays revienne dans la course».
Comme le note le New York Times, la décision de Palin, au lendemain de celle de Christie, permet en tout cas aux candidats à la primaire républicaine d’entrer pour de bon dans leur campagne. A l'heure actuelle, l'ancien gouverneur du Massachusetts Mitt Romney et le gouverneur du Texas Rick Perry font figure de favoris.
La vice-présidente du candidat républicain défait à la présidentielle de 2008 a vu sa déclaration de non-candidature coïncider avec une citation, largement reprise par les médias, de Roger Ailes, président de la chaîne d’information continue et connue pour ses positions conservatrices Fox News, expliquant qu’il avait engagé Sarah Palin comme experte «parce qu’elle était sexy».