France

Affaires: l'UMP dénonce une «machination médiatique»

Temps de lecture : 2 min

Jean-François Copé, à l'Assemblée nationale le 27 octobre 2010. REUTERS/Benoit Tessier
Jean-François Copé, à l'Assemblée nationale le 27 octobre 2010. REUTERS/Benoit Tessier

Mardi 27 septembre, Nicolas Sarkozy demandait à ses troupes lors du traditionnel petit-déjeuner de la majorité d’être combatifs au sujet des différentes affaires politico-judiciaires qui rythment la vie politique française depuis quelques semaines.

Résultat, lors des questions d’actualité à l’Assemblée nationale, François Fillon et Claude Guéant s’étaient montrés très remontés envers les membres de l’opposition qui entretiennent d'après eux «ce climat de suspicion permanent où l'on s'accuse sans preuve, où l'on insinue, où l'on spécule, où l'on fait circuler de faux documents».

Une semaine plus tard, c’est au tour de l’UMP de prendre le relais, avec cette fois-ci pour cible les médias. Mercredi 5 octobre, Franck Riester, député-maire et Secrétaire national de l'UMP en charge de la communication, a ainsi publié un communiqué sans équivoque:

«C'est un bien mauvais feuilleton qui se déroule en ce moment dans les médias. Ce matin encore, l'hebdomadaire L'Express accuse, sans preuve tangible, le Ministère de l'Intérieur d'avoir diligenté une enquête à l'encontre de Mme Trierweiler. Depuis des semaines, la technique est toujours la même: accuser sans preuve, lancer des insinuations malsaines et faire des amalgames qui mettent en cause directement ou indirectement des personnalités politiques de notre majorité, dans la plus grande ignorance de la présomption d'innocence.»

La veille, L’Express avait publié un article selon lequel la journaliste Valerie Trierweiler, compagne de François Hollande, «aurait fait début 2011 l'objet d'une investigation sur son passé et son entourage par la Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris». Et pour l’UMP, pas de doutes, si les médias qui relayent des informations calomnieuses, c’est dans les rangs du PS qu’il faut chercher l’origine des différentes révélations:

«Ce climat délétère à l'encontre de notre majorité depuis plusieurs semaines est tout simplement inacceptable. De l'accusation à la diffamation, il n'y qu'un pas que certains n'hésitent pas à franchir allègrement! Car dans cette machination médiatique, les dirigeants socialistes ont une grande part de responsabilité et entretiennent savamment cette suspicion généralisée, qui plombe notre démocratie.»

Le même jour, Jean-François Copé laissait entendre face à la journaliste de France Info Mathilde Munos que celle-ci lui posait des questions gênantes sur sa relation avec l’homme d’affaires Ziad Takieddine parce qu’elle était de gauche, déclenchant une vive réaction de la société des journalistes de Radio France.

Jeudi 6 octobre, c'est au tour de l'ex-ministre du Budget Eric Woerth de dénoncer le rôle des «médias de gauche» dans les affaires qui visent Nicolas Sarkozy et lui-même. Il déclare notamment:

«Le président concentre toute la violence de la société française [...]. C'est véhiculé par des médias de gauche de façon éhontée. C'est Nicolas Sarkozy qui est la cible de ces médias».

A l'été 2010, en pleine affaire Woerth-Bettencourt justement, l'UMP avait déjà mené une campagne pour dénoncer les «méthodes fascistes» du site Mediapart, accusé de vouloir salir Eric Woerth, et à travers lui le président de la République.

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