Économie

La grève dure au Crédit mutuel

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Un conflit social se poursuit au siège du Crédit mutuel-Arkéa au Relecq-Kerhuon en Bretagne, où une partie des salariés des quatre départements bretons a entamé une grève depuis la semaine dernière entraînant, par exemple, la fermeture de 70% des agences du Finistère. Le Télégramme décrit la situation: 1.200 grévistes qui font le pied de grue devant le siège de la banque qui emploie 8.000 personnes.

L’intersyndicale CFDT, Unsa, SNB, CGT et FO continue d’avancer ses revendications salariales à la direction: une prime de 300 € pour tous, une augmentation pour l'exercice 2012 de 20% de l'enveloppe de promotions et le versement exceptionnel d'un abondement au Plan d'Epargne Entreprise de 300 €.

«On réclame une augmentation salariale uniforme, pour tout le monde, parce qu’on a observé que nos dirigeants se sont octroyés des augmentations en moyenne de 30%», argue Pierre Jubil, représentant de la CFDT pour l’intersyndicale qui refuse «des augmentations variables en fonction des résultats». Si les délégués syndicaux comprennent que «la conjoncture est difficile», ils estiment que la société des cadres dirigeants, «créée par la direction», a pour objectif de «camoufler ces augmentations» et «enlever les acquis» de la convention collective.

Les administrateurs du Crédit mutuel, dont les syndicats affirment que leur gestion du groupe s’éloigne des principes mutualistes de son origine, assurent que ces négociations auront lieu, mais au moment de la négociation annuelle obligatoire. Ils ont également avancé que ces revendications «coûteraient 25 millions d’euros par an à l’entreprise», soit «près de 9% du résultat de l’ensemble du groupe», relève Ouest France. Dans une note interne aux salariés, la direction propose de «travailler sur une revalorisation soit des salaires les plus bas, soit des catégories qui seraient à un niveau inférieur à celui du marché.»

En vain. En attente de contre-propositions du directeur général du Crédit mutuel, Ronan Le Moal, l’intersyndicale espère que leur démarche aboutira car «les clients sont très inquiets». «D’un point de vue économique, ça ne tiendra pas longtemps. Ça va être la panique.»

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