Quatre mois de prison et l’interdiction de se rendre sur les réseaux sociaux pendant 5 ans, c’est la peine infligée à Sean Duffy pour avoir harcelé, entre autres, une jeune fille qui s’était suicidée.
Sean Duffy est ce qu’on appelle communément un «troll», c'est-à-dire un perturbateur sur Internet, même si celui-ci était particulièrement cruel. Ses cibles, qu’il ne connaît pas, sont des adolescents décédés sur qui il a écrit des messages provocateurs via les réseaux sociaux et posté des vidéos choquantes selon un article du Guardian du 13 septembre. Il s'en était par exemple pris à Natasha MacBryde. Agée de 15 ans, elle s’était donné la mort en février, en se jetant sous un train.
Sean Duffy a dès le lendemain publié des messages sur la page Facebook de la jeune fille, créée par la famille en sa mémoire, la traitant de «salope». Quelques jours plus tard, il a aussi posté une vidéo satirique sur YouTube en collant la photo de la jeune fille sur les images de train de la série télévisée britannique Thomas et ses amis. Ces attaques furent doublement douloureuses dans la mesure où la jeune fille s’était suicidée après avoir reçu un message anonyme moqueur via un réseau social (qui n'est pas attribué à Sean Duffy).
Ce n’est pas la première fois que ce Britannique du Berkshire laisse des messages calomnieux à l’encontre d’adolescents décédés et de leurs familles sur les réseaux sociaux. Jordan Cooper, 14 ans, mort poignardé, est la dernière cible de Duffy. Après sa mort, ce dernier avait créé un groupe intitulé «Jordan Cooper en petits morceaux» avec une photo de profil montrant un couteau recouvert de sang. Il avait aussi posté une vidéo avec des images de ses yeux crevés et des entailles sur son visage.
Un article de la BBC explique ce phénomène de «trolling», qui signifie envoyer un message anonyme provocant avec souvent l’intention de provoquer la souffrance, la colère.
James Hahn, des services de police de la Thames Valley, explique:
«Ce type de messages calomnieux envoyés via les réseaux sociaux est un phénomène nouveau et montre malheureusement comme on peut faire un mauvais usage de la technologie. Mais notre enquête informe que les délinquants ne peuvent pas se cacher derrière les écrans d’ordinateur»