Quelle est la prochaine étape pour Dominique Strauss-Kahn? DSK est rentré à Paris ce dimanche 4 septembre au matin, dix jours après avoir récupéré son passeport à la suite de l'abandon des poursuites pénales contre lui aux Etats-Unis.
Il a salué les journalistes qui l'attendaient à l'aéroport, avant de prendre la voiture avec sa femme Anne Sinclair pour rentrer chez eux, place des Vosges à Paris. Même s'il s'adressera aux Français à un moment ou à un autre, il ne devrait pas parler de ce qui s'est passé dans la suite 2806 du Sofitel de New York, assure le Journal du Dimanche, qui ajoute:
Il n’en a pas envie, ses conseillers en communication le lui ont plutôt déconseillé, son avocat américain, Bill Taylor, le lui a interdit. DSK n’a aucunement l’intention de se confesser à un média français. Ni aujourd’hui, ni demain, ni jamais.
Vu le déroulement de la procédure pénale américaine, DSK n'a pas eu à en parler lors du pré-procès new yorkais (même s'il pourrait bien avoir à le faire dans le cadre de la procédure civile). En attendant, les chaînes de télévision se battent pour avoir sa première intervention, Claire Chazal et son journal télévisé de 20 heures du vendredi 9 septembre ayant la plus grosse cote, d'après le JDD.
Et maintenant?
DSK est de retour, et maintenant? Il n'a plus de circonscription, plus de mandat, plus de fonction, rappelle le JDD. Il est aussi impliqué dans pas moins de quatre procédures judiciaires:
- L'action intentée au civil par Nafissatou Diallo aux Etats-Unis. Comme dans le cas du pénal, il pourrait se passer un voire deux ans avant que l'affaire aille au procès, si elle va jusque là.
- La plainte déposée en France par l'avocat de Nafissatou Diallo pour tentative de subornation de témoin. Il accuse un élu municipal de Sarcelles d'avoir proposé de l'argent à une jeune femme que la défense de Diallo voulait faire entendre à New York comme témoin pour tenter de faire taire une jeune femme.
- La plainte pour tentative viol déposée contre lui par Tristane Banon en France, pour des faits remontant à février 2003 (le délai de prescription est de dix ans).
- La plainte déposée par DSK lui-même (ou plutôt ses avocats) contre Tristane Banon pour «dénonciation calomnieuse».