Si vous avez déjà fait semblant de téléphoner pour éviter d’être dérangé, rassurez-vous, vous n’êtes pas le seul. «Excusez-moi, je suis au téléphone»: cette bonne vieille excuse serait utilisée par 13% des Américains, selon une enquête menée par The Pew Internet & American Life Project, relayée par le magazine Time.
Sur les 2.277 personnes interrogées pendant un mois, les jeunes se sont montrés particulièrement friands de ce type de comportement: 30% des 18-29 ans ont fait semblant de téléphoner. A l’inverse, seuls 2% des 65 ans et plus ont utilisé ce stratagème.
ABC News rapporte l’existence d’applications spéciales «faux appels» sur certains téléphones. Le modèle de Samsung «Gusto» par exemple, possède une application «fake call» qui permet à un utilisateur de programmer un faux appel. L’application iTunes du même type entend quant à elle offrir la possibilité de «sortir des mauvais rendez-vous, impressionner [ses] amis, et faire des canulars à [ses] ennemis!», raconte ABC News.
Pour le sociologue et professeur associé à la faculté de médecine de Caroline du Sud Emerson Smith , ces comportements peuvent être problématiques dans certaines situations, comme sur le lieu de travail où la communication est nécessaire, raconte ABC News.
L’enquête a aussi analysé les différents usages des 83% d’Américains possédant un portable: l’activité la plus pratiquée est l’envoi de SMS et la prise de photos. Suivent la récupération d’informations, le «divertissement», l’utilisation d’internet et des outils multimédia et l’utilisation du portable en cas d’urgence. Beaucoup ont avoué penser ne pas pouvoir vivre sans leur téléphone portable, bien qu’il ait été observé que la dépendance au mobile est liée à l’âge.
Quels seraient les résultats d’une enquête similaire en France? Concernant les simulations d'appel téléphonique, seule une enquête sur les adolescents a été menée par l’institut d’études et d’opinion TNS Sofres: 21% d’entre eux ont affirmé faire souvent semblant d'être au téléphone.
Et sur un échantillon totalement non-représentatif de la rédaction de Slate.fr, cinq personnes sur huit ont confessé avoir déjà simulé une conversation téléphonique pour ne pas avoir à parler à quelqu’un…