Monde

Un avion survole Wall Street pour dénoncer la perte du triple A

Temps de lecture : 2 min

un avion survole l'immeuble de S&P avec une banderole, le 9 août 2011. Photo swansea21
un avion survole l'immeuble de S&P avec une banderole, le 9 août 2011. Photo swansea21

Un avion portant une banderole dénonçant l’abaissement de la note américaine par l’agence de notation Standard & Poor's a survolé hier matin le quartier de Manhattan et spécialement Wall Street, nous apprend le New York Observer.

Sur cette banderole, on pouvait lire en gros caractères rouges:

«Merci pour la dégradation de la note. Vous devriez tous être virés.»

C’est un quotidien financier new-yorkais, l’American Banker, qui a été le premier à signaler sur Twitter le passage de cet avion. On a appris par la suite qu'il était en fait piloté par une courtière en Bourse de St Louis (Missouri), mère célibataire de deux enfants, qui dit s'être réveillée en sursaut la nuit d’avant pleine de rage contre ceux qui plongent les Etats-Unis dans le marasme économique. Le magazine Fortune l'a retrouvée et l'a interviewée:

«Au départ, je voulais survoler Washington D.C., mais j’ai appris que je ne pouvais pas. Finalement, j’ai choisi Wall Street, mais au début je n’avais pas l’intention de passer au-dessus de Standard & Poor's. Je ne suis qu’une simple femme de St Louis qui pense que c’est uniquement à cause du monde politique que notre note a été abaissée.»

Un de ses amis a par la suite confirmé par téléphone au New York Observer qu'elle voulait critiquer le pouvoir politique et non Standard and Poor's: «Elle n’est pas énervée contre Wall Street mais contre Washington D.C. Elle m’a demandé de la dissuader de faire ça, mais je ne l’ai pas fait, je trouvais ça drôle». Selon lui, son amie «n’a pas beaucoup d’argent malgré ce que certains peuvent dire. Elle est mère de deux enfants. Elle travaille et paye ses impôts depuis qu’elle a 16 ans».

Est–ce qu’elle dénonce un parti politique en particulier ? «Non», estime son ami. «Pas vraiment en fait, c’est Washington qui est visé: les républicains, les démocrates, le président. Pas Standard & Poor's.»

Après l'article de Fortune, la courtière a accepté de donner une interview à la chaîne NBC, et donc de révéler son identité. Comme l'explique Fortune, il s'agit de Lucy Nobbe, la vice-présidente d’un fond d’investissement, Wedbush Morgan Securities.

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