La Bulgarie manque de donneurs de sang, et les hôpitaux bulgares de fonds pour organiser les collectes, relate le Washington Examiner. Seule option pour les gens qui nécessitent une transfusion: se tourner vers le marché noir, en pleine expansion.
Des vendeurs à la sauvette attendent les acheteurs à la sortie des hôpitaux, qui ne peuvent donner qu'un litre de sang par opération. Dans certains cas, plusieurs litres sont nécessaires. Les trafiquants proposent leurs services pour 250 euros, ou un peu moins. Dès l'achat confirmé, un donneur contacté par le trafiquant arrive à l'hôpital en se présentant comme un parent proche, et reçoit après la donation un certificat qui est revendu à la famille.
Ces trafiquants risquent jusqu'à 5.000 euros d'amende, car le trafic de sang est illégal. Les avocats reconnaissent toutefois qu'il est difficile de prouver qu'un don de sang est illégal, car il faut pour cela une plainte officielle des receveurs. Les familles ont tellement besoin de ce sang qu'elles considèrent souvent les trafiquants comme des sauveurs.
Jusqu'en 1989, les Bulgares étaient de bons donneurs de sang, raconte le journal. Le régime communiste donnait en effet deux jours de relâche aux militaires qui donnaient leur sang.