Une rupture amoureuse est douloureuse. Et pas que psychologiquement. La douleur éprouvée est véritablement physique: un peu quand comme on fait tomber quelque chose sur notre orteil, ou qu'on met du citron sur une petite blessure, lit-on sur Jezebel.
Des métaphores éloquentes? Pas seulement. Une nouvelle étude montre que dans les moments de détresse humaine s'activent les mêmes zones du cerveau que lorsqu'on éprouve une douleur physique, explique le New York Times.
Comment Ethan F. Kross, professeur de
à la University of Michigan, en est-il arrivé à cette conclusion? Les chercheurs n'ont pas torturé psychologiquement les volontaires, mais ont recruté 40 personnes qui se sentaient profondément rejetées à la suite d'une récente (et non souhaitée) rupture.Les volontaires ont passé une IRM afin de mesurer leur activité cérébrale. On leur a ensuite demandé de regarder des photos de leur ancien partenaire et de penser à un évènement précis de rejet lié à cette personne. Enfin, on leur a demandé de regarder la photo d'un ami et de penser à une récente expérience positive qu'ils ont eu avec cette personne.
Vient ensuite l'étape douleur physique, elle aussi décomposée en 2 parties. Tout d'abord, les volontaires ont subi une stimulation thermique sur leur avant-bras semblable à une éclaboussure de café bouillant. Ensuite, les volontaires ont subi une deuxième stimulation thermique, mais cette fois non nocive. Les chercheurs ont suivi leur activité cérébrale pour déterminer quelles parties du cerveau s'activaient.
Surprise: les ruptures amoureuses et le café brûlant entraînent une réponse similaire dans le cerveau.
Des recherches précédentes montraient que si le rejet social est douloureux, il n'active pas les mêmes parties du cerveau qui sont stimulées lors d'une douleur physique. Mais cette équipe de chercheurs a prouvé que si la douleur émotionnelle est suffisamment intense, ces parties du cerveau sont affectées. D'après les auteurs de l'étude, lors des expériences précédentes la douleur psychologique n'était pas assez forte (on disait par exemple aux volontaires qu'une personne inconnue ne les aimait pas) pour susciter une véritable réponse.