Plus de 2.000 personnes ont pu être arrêtées et inculpées pour «étranglement», grâce à une modification de la loi dans l'État de New York, relate l'agence Reuters. Cette modification de la loi, qui avait été votée le 11 novembre 2010, permet de poursuivre quelqu'un pour étranglement, ou «obstruction des voies respiratoires ou de la circulation sanguine».
Elle permet surtout de le faire sans les preuves physiques (marques de contusion) nécessaires auparavant. «Cette nouvelle loi reconnaît la sévérité de ce crime, et permet aux autorités de poursuivre les accusés bien mieux qu'auparavant», précise Amy Barasch, la directrice exécutive de l'Office pour la prévention des violences conjugales de l'État, dans le Poughkeepsie Journal.
Les autorités devaient, avant l'application de cette loi, réduire l'accusation de tentative de meurtre à l'accusation de harcèlement, faute de preuves physiques. Maintenant, le témoignage des victimes peut suffire à faire condamner un suspect à la prison ou le garder sous surveillance à vie. Par le passé, quelqu'un «pouvait être étranglé presque jusqu'à la mort», mais l'auteur des sévices échappait régulièrement à la prison, faute desdites preuves, raconte le Poughkeepsie Journal.
La nouvelle loi a permis de faire condamner 2.003 individus, à divers degrés, de la simple infraction à la loi au crime passible de prison. 83% des condamnés l'ont été pour crime, précise le Poughkeepsie Journal. D'autre part, 60% des arrestations effectuées grâce à la nouvelle loi entre novembre 2010 et février 2011 ont été effectuées dans la ville de New York, comme l'indique le rapport (PDF) du Département des services de la justice de l'État de New York. «Ce nombre d'arrestation montre qu'il existait réellement un manque dans la loi pénale», a dit Sean Byrne, membre d'une commission des services de la justice.
Selon Reuters, les attaques ont dans 94% des cas été perpétrées par des hommes, pour la plupart âgés entre 20 et 29 ans.
Photo: Strangling statues, victoriapeckham via Flickr, CC-Licence-by