Monde

Vers un développement des énergies renouvelables dans le monde arabe

Temps de lecture : 2 min

Les événements au Japon ne font pas seulement réagir les pays occidentaux. Désormais les pays arabes remettent eux aussi en cause l'utilisation de l'énergie nucléaire et optent pour d'autres politiques énergétiques.

Les pays arabes sont en plein développement, leur population et donc les besoins sont croissants, mais les productions énergétiques sont encore limitées.

Selon le quotidien égyptien al Masry al Youm (L'Égypte aujourd'hui), l'Égypte aurait arrêté le développement de son programme nucléaire pour une durée indéterminée après l'avoir fortement accéléré ces trois dernières années. Aujourd'hui, il est question de reprendre le programme ultérieurement, mais un lobby de jeunes écologistes compte multiplier les actions d'information anti-nucléaire et sensibiliser les élus.

Cependant, des scientifiques égyptiens tentent de promouvoir une indépendance énergétique nationale par le nucléaire en soulignant la modernité et la sûreté des installations futures. Selon Ibrahim Aly al-Osrey, consultant en affaires nucléaires et énergétiques, «l'Égypte a des ressources gazières et pétrolières limitées, et d'ici 20 à 30 ans, les ressources viendront à manquer et nous serons obligés d'importer notre électricité si nous ne produisons pas d'énergie nucléaire».

Aussi ces dernières années, les pays du Golfe ont développé de nombreux projets de recherche sur les énergies renouvelables et veulent devenir des partenaires incontournables dans leur production.

Les 27 et 28 mars, se tenait une une réunion d'experts et de chercheurs sur l'énergie solaire à Abou Dhabi, durant laquelle il a été décidé que d'ici 2020, 25% de l'énergie consommée à Abou Dhabi proviendrait de l'énergie solaire. Autre exemple, le Qatar a lui décidé de baisser l'importation de denrées alimentaires en utilisant l'énergie solaire pour dessaler l'eau destinée à l'irrigation. Enfin, la Tunisie tente actuellement de mettre en place l'installation de 40 projets solaires dans les six prochaines années.

Le journal Gulfnews explique également que «l'Arabie saoudite (qui détient un cinquième des réserves mondiales de pétrole) tente de développer les énergies renouvelables et l'énergie nucléaire afin de réduire de moitié l'utilisation de gaz brut et naturel».

Dans un autre article, ce journal souligne la tenue de la première assemblée générale de l'Agence internationale des énergies renouvelables les 4 et 5 avril 2011 en Arabie saoudite. Le Dr Sultan Ahmad Al Jaber, président de la session et envoyé spécial des Émirats arabes unis pour l'énergie et le changement climatique, est confiant:

«Les Émirats arabes unis vont devenir l'épicentre du dialogue et de la collaboration qui a pour but de trouver une voie qui permettrait d'accélérer le développement et le déploiement des énergies renouvelables. […] Considérée comme un centre international d'innovation d'énergies renouvelables, notre nation deviendra une plate-forme solide afin de mettre en place un dialogue ouvert et multilatéral et une action réelle.»

Photo: L'Algérie dévoile sa stratégie en matière d'énergie renouvelable / magharebia via FlickrCC License by

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