Économie

Deepwater: Transocean attribue des bonus à ses dirigeants

Temps de lecture : 2 min

La firme Transocean, propriétaire de la plate-forme de forage Deepwater Horizon, a annoncé samedi 2 avril avoir distribué des bonus à ses dirigeants, en conséquence d'une «année la plus performante en termes de sécurité», peut-on lire dans The Wall Street Journal. Cette décision intervient alors que la plate-forme avait explosé en avril 2010, laissant 11 morts parmi les ouvriers et une fuite de pétrole qui n'avait été bouchée qu'en août 2010. «Malgré la perte tragique d'ouvriers dans le Golfe du Mexique, […] nous avons enregistré nos meilleurs résultats en termes de sécurité dans l'histoire de la compagnie», selon le rapport cité par la BBC.

Les réactions à cette annonce sont partagées: un avocat de Houston, Mark Lanier, qui représente des clients demandant des indemnités, a exprimé du dégoût face aux bonus attribués, raconte The Wall Street Journal. En revanche, Arleen Weise, mère d'un des ouvriers morts sur la plate-forme, trouve que la compagnie est «consciente des risques de sécurité», et que «Transocean nous aide toujours».

La sécurité compte pour 25% dans le calcul des bonus, qui avaient été totalement supprimés en 2009, pour «souligner l'attitude responsable de la compagnie dans la sécurité», alors que 4 ouvriers étaient morts cette année-là, toujours selon The Wall Street Journal. Transocean utilise deux critères afin de calculer les bonus des dirigeants: le nombre d'incidents par 200.000 heures de travail d'un ouvrier, et la gravité de ces incidents.

Le 11 janvier 2011, le rapport (disponible ici) de la commission d'étude américaine chargée d'enquêter sur l'accident de Deepwater Horizon avait conclu à la responsabilité de BP (le locataire de la plate-forme), de Halliburton (qui avait effectué des opérations de cimentation à la base de la plate-forme) et de Transocean dans le désastre, précisant que cela était dû à des réduction de budget. Les trois compagnies s'étaient accusées mutuellement de négligences.

Photo: La plateforme de forage Development drill 3 de Transocean sous laquelle des millions de litres de pétrole se répandent dans le Golfe du Mexique. REUTERS/Gerald Herbert

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