Les «hacktivistes» d’Anonymous n’aiment pas la manière dont les Marines américains traitent Bradley Manning, le soldat soupçonné d’être à l’origine de la fuite des télégrammes diplomatiques de WikiLeaks, et comptent le faire savoir à ses geöliers. Manning est en effet détenu dans une cellule d’isolement 23 heures par jour, forcé de se dévêtir tous les soirs et sujet à des vérifications verbales toutes les cinq minutes.
Le groupe de hackers Anonymous s’en était déjà pris fin 2010 à plusieurs sociétés et institutions, dont Postfinance, mais aussi Amazon, EveryDNS, Visa ou encore PayPal, leur reprochant d'avoir coupé leurs liens avec WikiLeaks. Cette fois-ci, il affirme qu’il va s’attaquer aux responsables de la prison militaire de Quantico où Manning reçoit des traitements qu’ils considèrent comme inhumains.
Barrett Brown, qui se présente comme un porte-parole du groupe, a annoncé à MSNBC que les Anonymous s’apprêtent à publier des informations personnelles sur les responsables de la prison, y fermer les accès à Internet et au téléphone, et vont de manière générale harceler ces personnes «jusqu’à l’anéantissement». Et Brown n’a aucun scrupule concernant les actions de son groupe. Selon MSNBC, il considère Anonymous comme une sorte de Robin des Bois digital qui enfreint la loi de manière éthique:
«Nos membres enfreignent la loi, comme tout le monde le fait. Quand nous enfreignons la loi, nous le faisons au service de la désobéissance civile. Nous le faisons de manière éthique. Nous le faisons contre des cibles qui l’ont mérité.»
Photo: The Shadow / vvvracer via Flickr CC License By