Alors que le week-end a été marqué par la polémique autour du sondage Harris Interactive donnant Marine Le Pen en tête des intentions de vote pour l’élection présidentielle, devant Nicolas Sarkozy et Martine Aubry, le site Elus 2.0, qui s’intéresse à la présence en ligne des politiques, nous explique lui dans son troisième baromètre mensuel des courbes de popularité web des politiques que la présidente du FN «gagne trois fois plus de fans sur Facebook que les autres présidentiables».
L'étude démontre que, en dehors de Nicolas Sarkozy, seuls cinq présidentiables ont gagné plus de 400 fans sur le réseau social en février: Jean-Luc Mélenchon, Ségolène Royal, Dominique de Villepin, Dominique Strauss-Kahn et donc Marine Le Pen, qui a gagné 1.914 fans. «En nombre de fans et si cette croissance se poursuit, il est probable que Marine Le Pen dépassera François Bayrou au mois de mars», ajoute le site.
Elus 2.0 note également «le très net impact en gain de fans Facebook [pour Dominique Strauss-Kahn] de [sa] venue en France (...) le week-end du 20 février», lors duquel le directeur général du FMI avait répondu aux interviews de France 2 et Le Parisien.
En revanche, le FN continue à être absent de Twitter, pour lequel l’étude constate notamment un gain de 6.000 abonnés en février pour Nicolas Sarkozy, sans doute attribuable notamment à la présidence française du G8 et du G20. Un constat que faisait déjà le site Numerama en janvier, à partir d’une autre étude de Elus 2.0:
«Le Front national, qui règne sur Facebook, est au contraire totalement absent de Twitter. Peut-être parce que ce dernier permet à n'importe quel utilisateur d'interpeller publiquement n'importe quel autre, sans hiérarchie, sans filtrage.»
En janvier, à l’occasion d’une enquête sur la présence des partis en ligne, Le Parisien avait en revanche qualifié de «site pionnier» le site internet du FN, qui dépasse «de très loin les autres partis» selon lui, avec plus de 400.000 visiteurs uniques en décembre, en pleine campagne interne, contre 130.000 pour l'UMP et 150.000 pour le PS. «Dans les années 1980, nous étions les premiers à investir le minitel. Au milieu des années 1990, nous avons fait de même avec Internet. On garde une longueur d’avance», expliquait au quotidien Julien Sanchez, chef de projet Internet au FN.
Photo: détail de la page Facebook officielle de Marine Le Pen.