Sans
l'intervention de Gordon Brown, Steve Jobs aurait sans doute été élevé au rang
de Chevalier de l'Ordre de l'Empire britannique (KBE) en 2009. Mais selon The Telegraph, l'ancien Premier ministre britannique aurait refusé de lui octroyer sous prétexte que le patron d'Apple avait décliné son invitation à prendre la parole à une conférence du
Labour. (Dans tous les cas, Steve Jobs ne se serait pas appelé Sir Steve Jobs, le titre de Sir ou de Dame n'étant réservé qu'aux KBE britanniques.)
Cette distinction devait notamment lui être remise pour «services rendus au monde de la technologie» ainsi que pour avoir «révolutionné l'industrie ces dernières années avec son iPhone et les appareils iPad, qui ont déclenché un boom dans l'utilisation d'Internet mobile», comme l'explique le quotidien britannique.
Mais cette décoration honorifique était vraisemblablement destinée à «l'attirer à une conférence annuel du Parti travailliste» selon un ancien député travailliste qui s'est confié à The Telegraph. La venue du patron d'Apple aurait représenté «un joli coup de communication» pour l'ancien Premier ministre.
Mais le patron d'Apple a refusé de se plier à cette opération et
l'affaire a donc capoté. Apple reconnaît cependant avoir eu connaissance
de cette information, le protocole administratif ayant bien été entamé.
Une tendance récurrente
Si l'ancien porte-parole de Gordon Brown a tenu à démentir cette information, d'autres évènements récents ont prouvé l'intérêt prononcé des politiques pour les patrons de l'industrie informatique comme le rappelle le site Mac Génération. Dernier exemple en date, le jeudi 17 février dernier, lorsque Barak Obama a organisé un dîner réunissant une dizaine d'entrepreneurs de la Silicon Valley dont notamment Eric Schmidt (Google), Dick Costolo (Twitter), Mark Zuckerberg (Facebook) et Steve Jobs qui avait cette-fois-ci accepter l'invitation.
Tandis qu'un jour plus tôt en France, Nicolas Sarkozy remettait les insignes de la légion d'honneur au patron américain de Microsoft, Steve Ballmer. Le président de la République avait notamment motivé cette décision par son intention de mettre «Internet au coeur de ses priorités du G8, aux côtés de la croissance verte ou du partenariat avec l'Afrique», comme le rapportait le Point. Signe de l'importance de cette cérémonie, les ministres du Budget, de l'Economie et de l'Industrie étaient présent en même temps que de grands patrons français tels que Stéphane Richard (France Télécom), Maurice Lévy (Publicis) ou Thierry Breton (Atos).
Photo: Steve Jobs à la convention Macworld à San Francisco en 2008. REUTERS/Robert Galbraith -