Fini, le sex, drugs and rock'n'roll d'Outre-Manche? En Angleterre et au Pays de Galles, on n'a jamais aussi peu consommé de drogues depuis 15 ans. D'après une étude du British Crime Survey citée par The Guardian, seulement 20% des 16-24 ans déclarent avoir pris de la drogue pendant l'année: c'est un tiers de moins qu'en 2006. Et la baisse concerne également les adultes.
Selon le quotidien britannique, si cette diminution n'est pas la première, elle prouve la consolidation d'une tendance. Alors que depuis 1960, la consommation de drogue n'avait fait qu'augmenter —jusqu'à ce qu'en 1995, près de la moitié des jeunes déclarent en avoir pris–, les stupéfiants semblent en passe de devenir has been.
Tout cela grâce à qui? Aux campagnes de sensibilisation? Même pas: d'après The Guardian, ce sont les stars british salement décadentes qui auraient dégoûté leurs compatriotes de la schnouffe et consorts. Si, en 2004, Pete Doherty était encore la célébrité la plus populaire en Grande-Bretagne, ses ennuis avec la drogue l'ont rétrogradé. Trois ans plus tard, c'est Amy Winehouse, toxicomane notoire, qui se retrouvait en tête du classement, avant de subir un revers de fortune quelques années plus tard. Aujourd'hui, même Lady Gaga a dû retourner sa veste de consommatrice de stupéfiants pour devenir une apôtre de la désintoxication...
Parmi les drogues les plus ringardes en Grande-Bretagne, il y a d'abord la cocaïne, avec une chute de 20 % de ses consommateurs, puis le speed, abandonnée par 10% de ses utilisateurs entre 2009 et 2010, d'après l'étude du magazine sur le clubbing Mixmag. Les amateurs de cannabis et d'ecstasy sont également moins nombreux de 5%. Seule la consommation d'héroïne semble stable.
Photo: Amy Winehouse sort d'un tribunal à Londres, REUTERS/Luke MacGregor.