Monde

La navette Discovery décolle pour son vol d'adieu

Temps de lecture : 2 min

La navette Discovery (Découvreuse), de son petit nom OV-103, entamera jeudi 24 février au soir son dernier vol habité, comme l'annonce le site web Slashdot.

Après déjà 38 voyages, 180 astronautes transportés, environ 322 jours en orbite et plus de 5.200 rotations autour de la Terre, la navette, qui avait connu son premier vol le 30 août 1984, est maintenant la plus vieille de la flotte, derrière Atlantis (L'Atlantide, OV-104, premier vol en 1985, restée au sol après le désastre de Challenger, mais qui effectua une dizaine de vols vers l'ancienne station russe MIR), et Endeavour (la Tentative, premier vol en 1992).

Discovery a été la navette qui propulsa Hubble, le télescope spatial, en 1990, et qui effectua deux missions de réparation du télescope en 1997 et 2002, et une mission de récupération d'un satellite (la première) en 1985. Ce fut elle qui lança la sonde Ulysses en 1990, une sonde fabriquée grâce à un partenariat entre la Nasa et l'Agence spatiale européenne destinée à l'étude du Soleil. Elle transporta une seconde fois dans l'espace l'astronaute John Glenn, qui avait participé au Programme Mercury (premier programme destiné à envoyer des hommes dans l'espace) à la fin des années 1950, et fut la première navette à être commandée par une femme (Eileen Collins) et à transporter le premier Afro-Américain dans l'espace (Bernard Harris).

Lors de la mission STS-133, qui décollera jeudi soir, elle apportera à la Station spatiale internationale (ISS) un module multi-usages permanent, qui augmentera l'espace de stockage des astronautes et permettra l'expérimentation en mécanique des fluides, sciences matérielles, biologie et biotechnologie. Elle transporte aussi des pièces détachées essentielles à la réparation de la station. En plus de ce matériel, elle permettra la sortie du premier robot humanoïde spatial, Robonaut2. Loin d'être un robot à tout faire, il est censé pour l'instant servir de preuve que les robots peuvent être habiles dans l'espace, et grâce à des mises à jour et améliorations servir dans le futur d'aide à la réparation ou au travail scientifique.

Le lancement marque aussi la fin d'une partie du programme spatial des États-Unis, qui a vu ses fonds se réduire drastiquement depuis la dernière dizaine d'années, conduisant à l'annulation du programme Orion.

Le commandant de mission Steven Lindsay l'a annoncé:

«Ce [jeudi 24] finit le Programme de vaisseau spacial (Space Shuttle Program). Au-delà de l'excitation de voir complétée la Station spatiale internationale et toutes ces choses que l'on a fait, j'espère que les gens sentiront ce que le vaisseau représente historiquement, ce qu'il a été et ce qui est en train de se finir. Parce qu'ils ne verront probablement rien de tel voler de nouveau.»

La compagnie privée Space Exploration Technologies Corp. (SpaceX), créée par Elon Musk (le fondateur de PayPal), développe depuis 2002 le Falcon 1 et le Falcon 9, qui sont censés permettre au grand public (ou au public qui en a les moyens) d'effectuer des voyages dans l'espace. Le 8 décembre 2010, elle est devenue la première compagnie privée à successivement lancer en orbite puis récupérer un vaisseau spatial.

Le lancement (et ses préparation) peuvent être regardés en direct ici.

Photos: Nasa

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