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Les gratte-ciels sont bons pour la planète

Temps de lecture : 2 min

Construire des gratte-ciels est meilleur pour la planète que d'étendre les logements sur de plus larges zones géographiques, contrairement à ce que certains urbanistes pensent, affirme dans un article de The Atlantic l'économiste d'Harvard Edward Glaeser.

Il prend notamment comme exemple le centre Paris et Manhattan, où il est impossible d'habiter à cause des prix trop élevés de l'immobilier. Edward Glaeser revient sur la période haussmannienne de Paris, et surtout la construction de la Tour Montparnasse et du Centre Pompidou, «des changements qui sont restés sur le coeur de ces Parisiens qui s'étaient habitués à une ville statique». La leçon tirée de l'épisode Montparnasse: plus jamais des gratte-ciels dans le centre de Paris, d'où la limite de hauteur de 25 mètres pour les immeubles au coeur de la capitale.

Une limite qui a déplacé les tours vers l'extérieur de Paris, ce qui n'est pas particulièrement logique, affirme l'économiste:

«La chose naturelle aurait été d'avoir les grands immeubles dans le centre, là où la demande est la plus forte, et non pas en lisière. [...] Les gens sont prêts à payer ces prix élevés parce que Paris est si charmant, mais ils n'auraient pas à le faire si les autorités locales n'avaient pas décidé de limiter la quantité de logements qui peuvent être construits dans la zone.»

A la limite, dit-il, Paris est Paris et un cas extrême. C'est dommage que si peu de «gens ordinaires» puissent s'offrir un appartement dans le coeur de notre capitale ou dans celui de New York, «mais la France et les Etats-Unis survivront». Ce qui inquiète Edward Gleaser, ce sont les limites imposées dans le reste du monde, particulièrement dans les pays en voie de développement où les métropoles doivent «aider à transformer des nations désespérément pauvres en pays avec des classes moyennes».

Dans une interview avec The Atlantic, Edward Gleaser ajoute que les gratte-ciels sont aussi meilleurs pour l'environnement:

«Quand vous comptez les émissions de carbone associées aux zones de fortes densités de population, elles sont bien moins élevées que celles qui viennent des zones non urbaines américaines, parce que les gens conduisent moins et qu'ils vivent dans des appartements plus petits. Un des problèmes, c'est que si vous ne construisez pas à la verticale, vous construisez à l'horizontale, en vous étendant. Et ça n'aide personne, d'avoir des trajets de plus en plus longs et d'avoir de l'énergie gâchée par des longs trajets en voiture. Si vous aimez la nature, ce n'est pas une mauvaise idée de vous en éloigner. Vivre en densité haute est logique d'un point de vue environnemental.»

Photo: Skyscrapers / wilhelmja via Flickr CC License By

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