Wikileaks vit des moments techniques mouvementés: après avoir subi plusieurs attaques par déni de service, le site a été lâché par son hébergeur Amazon le 2 décembre, probablement sous la pression du gouvernement et du Sénat américains. Dans un tweet rageur, le site avait alors annoncé que ses «dollars seraient désormais dépensés pour employer des gens en Europe».
Amazon affirme avoir mis fin à ses services parce que Wikileaks ne respectait pas ses termes et conditions en hébergeant un contenu dont ils n'avaient pas les droits, mais le Guardian note qu'Amazon avait pourtant bien hébergé les warlogs, la précédente salve d'informations lancée par Wikileaks, sur la guerre en Afghanistan et en Irak.
Les fameux dollars ont été notamment dépensés en France, avec le nouvel hébergeur de Wikileaks OVH, basé à Roubaix, rapporte Gizmodo. OVH a confirmé l'information à 01net, sans vouloir s'exprimer davantage sur la question.
Comme si ça ne suffisait pas, le site wikileaks.org amène sur une page d'erreur, le fournisseur de nom de domaine américain du site l'ayant également abandonné parce que les attaques par déni de service menaçaient la stabilité de ses infrastructures. Un fournisseur de nom de domaine, explique Lemonde.fr, permet de faire le lien entre l'adresse IP –composées de chiffres– d'un site et son nom usuel. Le site est désormais accessible sur www.wikileaks.ch.
Photo: Globe terrestre via Wikimedia Commons