L’Angleterre retient son souffle depuis quelques jours. Non pas que les plans de rigueur du gouvernement conservateur de David Cameron provoquent une crise sociale, ou que les menaces terroristes qui planent sur la capitale du pays sèment la panique. Non, ce qui tient en haleine le pays, c'est le sort d’un des joyaux de la couronne, Wayne Rooney, considéré comme un des plus grands talents de l’histoire du foot anglais.
La superstar britannique, qui traverse la pire crise de sa carrière depuis que les journaux ont fait état de sa supposée relation avec une prostituée début septembre alors que sa femme était enceinte, serait prêt à se rendre coupable de la trahison ultime envers les fans de son club, Manchester United, en rejoignant les rivaux de Manchester City.
En froid avec son entraîneur Alex Ferguson, qu’il accuse de ne pas l’avoir assez soutenu depuis la médiatisation de ses affaires extraconjugales en le mettant sur le banc, le nom de Rooney circule dans les plus grands clubs européens depuis quelques semaines, notamment le Real Madrid, le FC Barcelone, Chelsea, l’Inter ou encore le Milan AC, avec plus ou moins d’insistance.
Les rumeurs sur le départ de l’attaquant de l’équipe d’Angleterre se sont accélérées après l’échec des négociations pour renouveler son contrat. Wayne Rooney, dont le contrat avec Mancherster United court jusqu’en 2012, aurait réclamé un salaire de 200.000 livres par semaine (soit 227.000 euros, alors que son salaire actuel est estimé à autour de 130.000 euros par semaine) pour rester au club, ce que ses dirigeants ont refusé.
Selon le Guardian, le joueur est «de plus en plus ouvert à l’idée d’effectuer le transfert le plus rancunier et le plus sidérant des temps modernes en quittant Manchester United pour Manchester City». Il aurait informé ses coéquipiers qu’il n’a aucune intention de signer un nouveau contrat et qu’il est prêt à «traverser Manchester et à faire face au champ de mines et aux récriminations» que représenterait un tel transfert dans un pays où on ne plaisante pas avec la loyauté envers les clubs.
Le Telegraph souligne quant à lui:
«Certaines figures influentes de City ont des réserves sur l’achat de Rooney, notamment à cause de ses soucis hors du terrain. Mais l’idée d’attraper le joueur emblématique de Manchester United pourrait bien peser plus lourd que les doutes sur la capacité de Rooney à se fondre dans le projet du club.»
Photo: Waune Rooney avec l'équipe d'Angleterre en octobre 2010, REUTERS/Eddie Keogh