Le Missoulian rapporte l’histoire insolite d’une Américaine vivant près de Missoula, dans le Montana. Ce mercredi 22 septembre, alors qu’elle sortait comme tous les soirs ses trois chiens dans son jardin, la pauvre femme ne se doutait certainement pas de l’horreur qui s’apprêtait à frapper à sa porte. Deux de ses bêtes, flairant la présence d’un ours brun à une vingtaine de mètres du domicile, se sont mises à aboyer avant de prendre la fuite. Le troisième, un colley de douze ans dans l’incapacité de se déplacer rapidement, est lui resté auprès de sa propriétaire.
Le lieutenant Maricelli, de la police locale, raconte qu’avant d’avoir eu le temps de réagir, l’ours s’est attaqué au chien. Par réflexe, la femme a alors «donné de toutes ses forces un coup de pied gauche» au niveau du menton de l’ours, qui a immédiatement répliqué par des morsures et des griffures aux jambes, déchirant son pantalon.
L'Américaine (qui a préféré rester anonyme) choisit alors de battre en retraite et de se réfugier dans sa cuisine, qui donnait sur son jardin. Peine perdue: l’animal avait déjà engouffré sa tête dans la maison alors qu’elle essayait de fermer la porte. C’est à ce moment précis que l’habitante du Montana appliqua sans le savoir le vingtième conseil donné par le ministère des Affaires étrangères français concernant les rencontres fortuites avec un ours:
«Si l’ours attaque, défendez-vous avec tout ce qui vous tombe sous la main: roches, bâton, rame, hache, etc. Haussez la voix, criez et gesticulez car vous devez l’impressionner.»
Elle attrapa donc une courgette de plus de 35 centimètres de longueur, cueillie plus tôt dans son potager, et la jeta violemment à la tête de l’animal, qui détala aussitôt. La femme appela alors à l’aide un membre de sa famille, et tous deux retrouvèrent le colley dans le jardin, incapable de bouger. Le lieutenant Maricelli a déclaré jeudi 23 septembre que le chien allait bien, mais que le vétérinaire préférait le garder quelques jours en observation. Quant à sa maîtresse, le policier raconte à AP:
«Elle était très, très secouée par cette histoire, et cela a retiré toute la dimension comique de la situation. Elle était vraiment marquée par le grognement de l’animal. Mais désormais, elle voit le côté humoristique de cette affaire et voulait la rendre publique pour que les riverains prennent les mesures de précaution appropriées.»
Photo: Bear / alex012 via Flickr CC License by