Monde

La mauvaise blague de Berlusconi sur Hitler

Temps de lecture : 2 min

Silvio Berlusconi
Silvio Berlusconi

Berlusconi n'en a pas fini avec l'humour. Après les blagues, réitérées, sur le bronzagz d'Obama, il Cavaliere dérape sur Hitler.

Lors de son intervention à la fête des jeunes du PDL, son parti, Silvio Berlusconi est apparu particulièrement en forme, raconte Il Corriere della Sera. Gags, bêtises et blagues: le président du conseil italien se livre à un véritable show. En commençant, bien évidemment, par ironiser sur les jeunes filles. «Giorgia, dit-il à Giorgia Meloni, ministre pour les Politiques de la jeunesse, comment fait-on pour prendre tout le monde dans nos bras. Séparons-nous: tu t'occupes des garçons, je m'occupe des filles».

Alors que l'année dernière ses relations avec une jeune mineure, puis les accusations d'une escort girl qui affirme avoir été payée par lui, ont terni la réputation du premier ministre, Silvio Berlusconi continue de s'amuser sur le sexe faible. Ainsi, il répète une blague qu'il avait déjà faite sur un plateau télé, quand il a conseillé à une jeune fille au chômage de se marier avec un homme riche. «Je fais certainement partie des riches à marier, pour quatre raisons: d'abord parce que je suis sympa, et parce que je suis bourré de fric, puis parce que la légende dit que je m'y connais, et enfin parce que les filles pensent: il est vieux et riche, il ne va pas tarder à mourir, je vais tout hériter».

Mais ce qui a suscité de vives polémiques, c'est sa blague sur Hitler. Berlusconi semblait d'ailleurs savoir que sa bourde n'allait pas plaire à tout le monde. «Je sais déjà que je vais être très critiqué pour ça, mais je vous la raconte quand même...», a-t-il lancé, avant d'enchaîner avec la blague sur Hitler. «Hitler est encore vivant et ses amis vont le chercher, le supplient de retourner au pouvoir, ils insistent pour qu'il reprenne les commandes du pays. Au début, Hitler ne veut pas, mais ses ami insistent. Puis finalement il décide de revenir, et répond 'Oui, mais à une condition: la prochaine fois je serai vraiment méchant'

Eclats de rire et applaudissements. Encouragé, Berlusconi souligne: «Voilà maintenant, après le communisme, on s'est débarrassés du nazisme.» Puis, en s'adressant aux jeunes, il conclut, «méfiez vous de ceux qui ne savent pas rire. Et par là je vous parle de Bersani, Veltroni, di Pietro, qui eux ne rigolent jamais».

En effet, Berlusconi a eu sur ce point raison: certains ne savent pas rire à ce genre de blagues. Les affirmations du président du conseil déchaînent une polémique. «Nous sommes malheureusement habitués aux gaffes de Berlusconi, mais cette blague sur Hitler est l'une des plus basses et honteuses», affirme Fabio Evangelisti, du parti Idv, qui exige que Berlusconi s'excuse auprès d'Israel et des comunités juives italiennes. L'ancien magistrat Antonio di Pietro est encore plus sévère: pour lui, «le problème n'est désormais plus politique ou juridique, mais d'ordre psychiatrique».

Photo: Silvio Berlusconi / le-moncloa.es via wikimedia.

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