Mieux que la polémique sur l’introduction de la vidéo dans le foot. Mieux que les accusations de corruption d’arbitres. Silvio Berlusconi, le président du Conseil italien, et propriétaire du plus riche club de foot de la péninsule, le AC Milan, a trouvé un angle d’attaque inédit pour se payer le corps arbitral : la politique.
Selon le Cavaliere, si son équipe s’est pris une dérouillée samedi 11 septembre sur le terrain du petit club promu de Cesena, ce n’est pas la faute de ses joueurs et de ses vedettes millionnaires, comme le Suédois Zlatan Ibrahimovic qui a raté un pénalty ou le Brésilien Robinho. Ce n’est pas la faute d’un système de jeu défaillant, ou d’une supériorité tactique mais ponctuelle du petit sur le gros. Même pas des poteaux carrés? Une intoxication alimentaire, un vent contraire? Non. Pour Silvio Berlusconi, le problème, c’est que le Milan joue souvent avec des arbitres de gauche.
Face au petit poucet, «Milan a joué dans la douleur, mais ne s’en est pas trop mal sorti», a dit le chef du gouvernement italien à l’occasion du meeting des jeunes de son parti. Mais trop d’erreur d’arbitrages non sifflés, dont une faute de main que l’arbitre n’a pas vue, ont-ils rendu Berlusconi un peu parano?
En tout cas, l’accusation n’est pas inédite. Il y a un an, c’étaient les juges italiens que le président du conseil avaient désigné comme étant tous de gauche.