Comment fabriquer des matériaux ultra fins, ultra denses et flexibles qui permettent de conduire l'électricité bien plus efficacement que les batteries et piles d'aujourd'hui? Eh bien en utilisant et en faisant travailler les «nanorobots» déjà créés par la nature: les virus. Surprenante découverte, les virus sont un outil permettant de fabriquer des composants extrêmement efficaces pour les batteries et les piles de l'avenir.
Un groupe de chercheurs du Massachusetts Institute of Technology a permis cette avancée. Wired.com rapporte que les scientifiques, conduits par Angela Belcher, travaillent sur le projet depuis 1994. Ils ont utilisé des bactériophages (virus n'infectant que les bactéries) pour fabriquer des substances ultra denses à partir de particules ioniques.
Cette semaine, renseigne le site, Mark Allen, un chercheur en postdoctorat membre du groupe, a présenté un tube flexible fabriqué par des virus et décrit les applications potentielles d'une telle technologie. Selon lui, la grande flexibilité de la nanostructure du matériau permet de l'introduire dans n'importe quel type de tissu et de lui donner n'importe quelle forme. Il pourrait ainsi former des batteries puissantes pour les soldats et les équipes de secours, de petites piles et batteries pour toute sorte d'appareils électroniques des téléphones aux ordinateurs portables en passant par les GPS et même d'alimenter en énergie des avions sans pilotes et autres drones ayant besoin d'électricité pour une longue période.
La première expérience devrait être réalisée justement avec un avion sans pilote. Des expériences ont aussi déjà été réalisées avec des nanobatteries intégrées dans des vêtements. Elles ont, sans le moindre problème, supporté de nombreux lavages.
Photo: Phillips AA and C Battery, Osde8info via Flickr, License CC