Le petit village provençal de la Ciotat va-t-il connaître un afflux inhabituel de pèlerins, venus découvrir le terrain où presque tout –«pétanquement» parlant–, a commencé? Possible, si l'on en croit Jon Henley, journaliste pour le quotidien britannique The Guardian.
En effet, si comme chaque été les boules sont de sortie, une tendance lourde serait en train d'émerger: en plus de faire de plus en plus d'adeptes à l'étranger, la pétanque deviendrait subitement cool.
Pour preuve, l'organisation en mai dernier par Karl Lagerfeld d'un tournoi à Saint-Tropez, réunissant entre autres Vanessa Paradis et Diane Kruger. Autrement plus glamour que l'horrible derrière de Fanny, que le perdant au score vierge doit traditionnellement embrasser. Les marques de luxe, jamais en retard lorsqu'il s'agit d'exploiter un filon chic, ne s'y sont pas trompées : Louis Vuitton et Chanel ont tous deux créé un set de boules collector.
Outre-Manche, le phénomène est en passe de devenir incontournable. L'English Pétanque Association compte plus de 3.000 membres actifs répartis dans 300 clubs. Même le milieu underground est séduit: le guitariste du groupe indépendant Filthy Dukes a récemment créé l'ELPA (East London Pétanque Association), qui fait de l'émergence de la «guérilla pétanque» son cheval de bataille.
Ne reste plus qu'à enfiler ses Ray-Ban et sa marinière et à rejoindre le terrain le plus proche.
Photo: Un joueur de pétanque après avoir remporté un point. REUTERS/Jean-Paul Pelissier