Jeudi, le chanteur de Noir Désir aura purgé sa peine. Le 27 juillet 2003 à Vilnius, Bertrand Cantat frappe à plusieurs reprise sa compagne d'alors, Marie Trintignant, qui succombera à ses blessures trois jours plus tard.
Condamné par la justice lituanienne à huit ans de prison en 2003 pour «meurtre commis en cas d'intention indirecte indéterminée» perpétré à l'encontre de Marie Trintignant, le chanteur a d'abord été transféré au centre de détention de Muret, près de Toulouse. Après quelques permissions de sorties, il dépose en 2007 une demande de libération conditionnelle. Celle-ci lui est accordée pour bonne conduite en octobre, mais à certaines conditions. Il doit entre autres se soumettre pendant une année à une interdiction de quitter le territoire français, à l'obligation de suivre une psychothérapie, et ne peut pas évoquer l'affaire Trintignant, que ce soit sur scène ou en interview.
Ces interdictions prendront fin le 29 juillet prochain, et Bertrand Cantat pourra retrouver son entière liberté de circulation et d'expression. Pas certain cependant qu'il en profite pour réveiller le groupe phare du rock français des années 1990. Bien que Noir Désir ne soit pas officiellement dissous, ses membres sont tous occupés avec des projets parallèles. Sud Ouest rappelle que le batteur et le bassiste de la formation bordelaise sont actuellement en concert avec le groupe Les Hyènes, alors que le guitariste poursuit sa carrière solo.
Bertrand Cantat, lui, devrait selon TF1 News figurer sur un album-hommage à Alain Bashung à paraître en mars prochain. Les deux artistes avaient interprété ensemble le titre Volontaire en 2000.
Photo: Cantat lors des funérailles d'Alain Bashung, en mars 2009. REUTERS/Charles Platiau